Procès Adji Sarr-Sonko renvoyé au 23 mai 2023: La psychose hante le sommeil des populations…
L’Affaire Sweat Beauty continue d’engendrer de dégâts énormes : des morts, des blessés et des saccages. C’est ce qui découle du procès du 16 mai dernier renvoyé pour le 23 prochain. La psychose reste vivante…
Le 23 mai prochain, est calé pour juger ce procès portant sur une affaire de sexe. Un autre rendez-vous sur fond de « désobéissance et résistance », deux termes souvent convoqués pour appeler militants et sympathisants de l’homme politique à sa défense. Lesquels déploient leur hargne et saccagent les biens publics. Leur confrontation avec les forces de l’ordre ont fauché trois personnes : deux policiers sont tués au fief du maire de Ziguinchor et un civil à Keur Mbaye Fall, une banlieue de Dakar, plusieurs blessés et un grand nombre de bus brulés à Keur Massar. Il s’agit d’épaves de bus de Dakar Dem Dikk. « Des actes de vandalismes et insensés» que « condamne avec fermeté cette société étatique qui appelle «à plus de conscience et de protection des biens de la communauté.»
La psychose est ainsi différée le 23 mai. Dans une semaine, ce procès va encore se tenir en «audience spéciale». Les jeunes restent fermes : « sans Sonko comme candidat à la prochaine présidentielle, il n’y aura pas d’élections dans ce pays. C’est clair.» Déjà ce 16 mai jusqu’à tard dans la journée, ils défiaient les forces de l’ordre et de sécurité devant la maison du président du Parti Pastef dans la capitale du sud.
Le chroniqueur Ibou Fall l’a dit. Nous sommes dans un terreau fertile où pousse la haine. Ces jeunes qui jettent des pierres et des molotov s’ils étaient munis d’armes à feu, ils allaient dégainer. Cela veut dire les germes d’une guerre civile poussent.
Ces jeunes, la majorité de la population, ne discernent plus. Ils ne supportent plus ces gros politiques qui se partagent le gâteau composé de belles voitures, des postes d’emploi cumulés, et «les belles femmes» ironise le chroniqueur Fall. Ils se sentent exclus, ont la haine et profitent de leur militantisme derrière Sonko pour déverser leur bile. Si Sonko continue dans cette logique le 23 mai, le sang va encore couler. Dans cet état de fait, l’Observateur Fall ne voit plus la participation de Sonko aux prochaines élections. Parce qu’il ne reconnait plus les institutions. La seule logique, craint-il, c’est d’entrer en rébellion. Alors le Sénégal tend vers un état de siège.
Le clash du forum du justiciable…
Sous l’œil juridique de cette sentinelle de la société civile, Ousmane Sonko ne doit pas refuser de répondre à la Justice. Il commet là une infraction. «Nous sommes dans un Etat de droit. Et dans un Etat de droit, il est inadmissible qu’un justiciable refuse de déférer à la convocation de la justice. C’est une infraction c’est très dangereuse pour la stabilité juridique. C’est un précédant très, très dangereux pour la stabilité juridique de ce pays. Un citoyen, si la justice le convoque, il doit déférer à la convocation», a déclaré le Forum du justiciable. Cela insinue que le maire de Ziguinchor peut être cueilli aussi de force et emmené à la barre. Un autre aspect qui pourrait raviver la flamme de la violence. Surtout quand son avocat Maître Khoureychi Ba ne voit pas les conditions lui permettant de déférer à la convocation. Il dit : « Aujourd’hui c’est jour d’audience pour la chambre criminelle, peut-être que la semaine prochaine on aura un autre président, un autre procureur, un autre conseil, une composition spéciale pour vider l’affaire. Si toutes les conditions sont réunies, nous serons au tribunal à 6h. Nous, nous sommes pressés d’aller au procès ». Toutefois, assure la robe noire, « dans ces conditions, voir SONKO au tribunal le 23 mai, c’est voir Bob Marley…»
Les Avocats de la défense précisent…
Comme Khoureychi Bâ l’a dit, Maître Youssouf Camara également réitéré les raisons pour lesquelles leur client est absent le jour de l’audience : Il n’a pas reçu de convocation et ses droits ne sont pas respectés. Le 23 mai, également, rapporte seneweb, «tout dépendra de ce qu’il recevra. S’il reçoit sa convocation, nous avocats, nous lui conseillons de venir. Mais il décidera. Ousmane ne vient pas au tribunal, parce que tout simplement ses droits ne sont pas respectés. Voilà une personne qui n’est pas libre de bouger, quand il y a un procès». Me Camara rappelle pour le regretter que : «Ousmane Sonko n’a jamais refusé de venir, mais les conditions sont très claires. Chaque fois qu’il est convoqué, sa maison est bunkérisée, de même que son quartier. Il est brutalisé, on casse les vitres de sa voiture, on l’extrait. Il a même fait une tentative d’assassinat. C’est avec notre argent que l’État du Sénégal assure notre sécurité. Notre sécurité n’est pas plus importante que celle d’Antoine Diome. Ils ne sont pas plus sénégalais que nous. On essaye d’humilier notre client, sa famille ne peut pas sortir, même les habitants de son quartier ressentent d’énormes difficultés». Comme pour dire que tous les ingrédients sont réunis pour semer le chaos.
Ameth Seck
