Cyclone Chido à Mayotte: la France débute la campagne de rapatriement des sinistrés vers les Comores
Au total, 436 personnes, dont 23 étrangers, sont arrivées mercredi 25 décembre en fin d’après-midi à Anjouan, en provenance de Mayotte. L’initiative, mise en place par la préfecture de Mayotte, sert à faciliter le départ vers les Comores voisines de toutes les personnes désirant quitter Mayotte après le cyclone Chido qui a ravagé l’île le samedi 14 décembre dernier. Les arrivants à Anjouan décrivent un climat chaotique à Mayotte, où tout manque, malgré le temps qui passe et la mobilisation.
Près de 15 jours après le passage à Mayotte lu cyclone Chido, le quotidien des Mahorais est toujours autant impacté.
Mohamed Ali vivait jusqu’ici à Mamoudzou. « Il y a quand même pas mal de toits qui sont dévastés, des gens qui sont sinistrés, qui n’ont pas du tout de toit, qui ne savent même pas où résider. Puis s’ajoutent les problèmes de manque d’eau et d’électricité, et c’est vrai que cela crée un problème assez délicat par rapport à certaines personnes », explique-t-il.
Ni eau, ni nourriture
Un autre arrivant souhaite, lui, qu’en plus des produits de première nécessité, des agents soient envoyés à Mayotte en soutien pour rétablir l’électricité.
Bedja est, à quant à lui, enseignant à l’Université de Mayotte, il vient d’Iloni, dans la commune de Dembeni : « Cela a tout ravagé. Il y a tous les problèmes du monde là-bas. Il n’y a pas d’habitat. Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de nourriture. Depuis la fin du cyclone, c’est-à-dire samedi [21 décembre], je n’ai pas vu une seule aide en tant que telle dans la commune de Dembeni. Ni de l’eau ni de la nourriture, je n’ai rien vu en tout cas », témoigne Bedja.
Les associations comoriennes décrient la capacité des bateaux mis à disposition, les jugeant trop petits pour faire face à la demande. Une demande a été faite par les autorités comoriennes pour qu’un bateau plus grand, et venant de Tanzanie, soit autorisé à faire les navettes.
RFI