Obiang Ngueme Mbasogo est-il sur le point de lâcher l’ex-dictateur gambien, Yahya Jammeh?
À première vue, lentement mais sûrement, il y a des indications pour croire que les jours de l’ex-président Yahya Jammeh en tant qu’homme libre sont comptés.
Dans l’édition d’hier du site Gambien « The Point », nous avons publié un article dans lequel le gouvernement de Guinée équatoriale dirigé par Teodoro Obiang Ngueme Mbasogo a maintenant accepté de déplacer Yahya Jammeh, ex-dictateur gambien d’où il se cache actuellement depuis son éviction du pouvoir en 2017.
Cela survient au milieu des pressions croissantes de la communauté internationale pour que l’ancien président gambien soit traduit en justice pour les crimes qu’il a commis au cours de ses 22 années de règne au pouvoir.
Après des années de défiance, l’homme fort de la Guinée équatoriale, Obiang Ngueme est sur le point de s’incliner. Cette évolution est non seulement accueillante, mais contribuerait grandement à guérir de vieilles blessures et à garantir que justice soit rendue à ses victimes.
Suprémaciste noir américain renommé et chef de secte anti-blanche, qui dirige la Nation de l’Islam, Luis Farakhan a dit un jour qu ‘«il ne peut vraiment y avoir de paix sans justice et il ne peut y avoir de justice sans vérité». De même, il ne peut y avoir de vérité que si quelqu’un se lève pour vous dire la vérité.
Cette affirmation nous rappelle clairement la nécessité de veiller à ce que la justice soit entretenue en tout temps. Beaucoup de crimes graves ont été commis pendant le règne de Jammeh. Cependant, la plupart de ces crimes ont été perpétrés par son équipe de tueurs à gages ou par ses facilitateurs sur ses ordres.
Il suffit de passer en revue les déclarations des témoins et les témoignages poignants à la Commission vérité, réconciliation et réparations, une commission mise en place pour découvrir les atrocités passées et tracer la voie à suivre, pour tirer une conclusion.
Certes, les victimes de Jammeh ne fléchiront pas tant qu’il ne sera pas poursuivi pour les crimes qu’il a commis.
Dans le passé, les groupes de défense des droits de l’homme ont toujours intensifié leur appel à poursuivre Jammeh pour les crimes commis en Gambie, tandis que son hôte en la personne du président Mbasogo continue son défi pour lui permettre de vivre dans ce pays.
Depuis l’inculpation en Suisse d’Ousman Sonko, ancien ministre de l’Intérieur sous Yahya Jammeh, des preuves irréfutables et indiscutables révélées indiquent que l’ex-dictateur gambien doit également être inculpé. Parce qu’en regardant de près le cas de Jammeh et Sonko, on remarquerait des similitudes dans le sens où il a utilisé ses facilitateurs ou ses escouades pour commettre des crimes.
De même, les Nations unies ont aussi formellement recommandé que tous les cas de « violations des droits de l’homme en Gambie fassent l’objet d’enquêtes et que les auteurs soient poursuivis sans plus tarder ».
Même les OSC et autres défenseurs des droits vivant en Guinée équatoriale ne sont pas satisfaits de son séjour.
« Un président ne peut pas défendre une nation s’il n’est pas tenu responsable de ses lois »