Pétrosen- Gestion du Pétrole et du Gaz- Apr au Djolof-Troisième candidature- Avenir du Sénégal: Birame Sow , responsable APR au Djolof dit tout

Pétrosen- Gestion du Pétrole et du Gaz- Apr au Djolof-Troisième candidature- Avenir du Sénégal: Birame Sow , responsable APR au Djolof dit tout

Membre fondateur de l’Alliance pour la République, Birame Sow, spécialiste de la régulation dans le secteur de l’Energie est d’avis que le chef de l’Etat a jeté les bases d’une exploitation correcte de nos ressources. Aujourd’hui responsable administratif et juridique de Pétrosen Trading Services chargé de l’activité aval des Hydrocarbures et très respecté dans le secteur de l’énergie, Birame Sow, un militant collé à sa base Barkédji, souhaite ardemment que le chef de l’Etat continue le travail à la tête de l’Etat.  Sans détours, Birame Sow se confie.

Direct News-Qui êtes-vous ?

B. S-Je suis Birame Sow. Actuellement, je suis responsable administratif et juridique de Petrosen Trading et Services, spécialisé en droit privé et en droit de la régulation. J’ai eu mon Bac au lycée Blaise Diagne avant d’aller à l’Ucad où j’ai décroché un master en juriste-conseil d’entreprises et d’affaires, puis un master en droit de la régulation avec le professeur Abdoulaye Sakho. J’ai ensuite été attaché de cabinet du ministre de l’Energie Aly Ngouille Ndiaye pendant 18 mois, puis cadre au Comité national des Hydrocarbures en qualité d’Expert-juriste, pendant 7 ans. A partir de 2020, je suis devenu responsable juridique de Petrosen Trading & Services, récemment, le directeur général m’a promu responsable administratif et juridique.

Rapports avec la politique

Côté politique, je suis membre fondateur de l’Alliance pour la République. L’ex-maire de Guédiawaye, Aliou Sall est la première personne que j’ai connue dans le parti. Il m’a présenté au député Pape Birame Touré avec qui j’ai commencé à travailler depuis 2007. J’avais intégré également la Jeunesse ouverte à Macky (JOM) alors dirigée par Madame Thérèse Faye Diouf. Un mouvement de jeunes engagé qui a balisé la voie de la création de l’Apr en 2008. J’étais constamment avec les responsables de l’époque comme Mame Mbaye Niang et Birame Faye. C’est vrai que nous ne voyons plus comme en raison naturellement des charges des uns et des autres. Mais je garde de très bons rapports avec Birame Faye. Le nouveau président du CESE, Abdoulaye Daouda Diallo est une vieille connaissance. Nous nous sommes connus bien avant la création du parti, en 2004. Au Djoloff, je travaille aux côtés du ministre Aly Ngouille Ndiaye. Nous cheminons ensemble depuis le mouvement pour la renaissance du djoloff. Nous sommes côte à côte depuis qu’il a fondu son mouvement dans le parti. Dans le Djoloff, c’est Aly Ngouille mon responsable politique. Je suis un militant de première heure. Je milite à la base, dans mon village Barkédji. Nous avons la chance de recevoir le président de la République à deux reprises avant même son accession à la magistrature suprême. C’est un village mythique où Macky Sall a séjourné pendant trois jours durant lesquels il a rendu visite à des notables et autres chefs religieux. Très tôt, Macky Sall a compris que la politique ce n’est pas de rester à Dakar dans les bureaux climatisés. C’est pourquoi, il a connu les villages les plus reculés du pays. Je suis impressionné de l’entendre citer des villages du Sénégal et de façon linéaire sans se tromper. Il a fait le tour du Sénégal et du Djoloff.

Parlez-nous de la structure professionnelle notamment Petrosen Trading Services dans laquelle vous évoluez  

Je suis à Petrosen trading services depuis avril 2020 grâce à un ami, quelqu’un qui a eu confiance en moi, Monsieur Manar Sall. Il était alors conseiller technique au ministère du Pétrole et l’Energie. Si aujourd’hui l’activité aval est connue, il y a certes la main du ministre et la vision du chef de l’Etat, mais Manar, El Hadj comme je l’appelle affectueusement, y a joué un très grand avec le soutien de son grand frère Adama DIALLO, Directeur général de PETROSEN HOLDING. C’est quelqu’un qui connaît bien le secteur, il a fait le tour du monde et a travaillé partout. Il m’a d’abord confié le volet juridique et par la suite, le volet administratif et juridique. Monsieur Manar Sall est en train d’aider le président de la République, je peux le témoigner. Petrosen Trading services  est parti de rien du tout. C’est un Star Up comme a l’habitude de le dire Manar. Quand nous démarrions, nous n’avions même pas 1,5 milliard de FCFA de budget. Aujourd’hui, en trois ans, la société fait plus de 500 milliards de chiffre d’affaires. C’est énorme ! C’est une première au Sénégal. C’est la première fois qu’une société démarre avec zéro et réalise en trois ans d’existence plus 500 milliards de FCFA. Cette performance est le fruit du travail de Monsieur Sall et son équipe avec l’appui sans faille de Adama Diallo DG de la Holding, tous soutenu par le chef de l’Etat, Son Excellence Macky SALL et le ministre du Pétrole et des Energies Mme Sophie Gladima.

C’est donc Petrosen le bras technique de l’Etat dans l’exploitation du gaz et du pétrole…

Oui, c’est d’ailleurs ce qui figure dans les statuts de Petrosen. Aujourd’hui, nous avons trois Petrosen : Petrosen holding avec ses deux filiales, à savoir Petrosen Exploration-Production, Petrosen Trading chargé de gérer toute la partie aval et trading, c’est-à-dire la commercialisation des Hydrocarbures. On peut d’ores et déjà se féliciter d’avoir à la tête de ces trois structures des experts de haut niveau. D’abord sur la partie aval, Manar Sall au parcours exceptionnel et à l’expérience quasiment sans commune mesure, ensuite Thierno Ly, un excellent ingénieur à Petrosen Exploration-Production. Monsieur Ly qui fut meilleur élève du Sénégal est, aujourd’hui un architecte pétrolier et un ex d’une grande multinationale pétrolière. Au top management, on retrouve Adama Diallo, un brillant administrateur civil, c’est lui qui dirige Petrosen Holding. Monsieur Diallo a été secrétaire général du ministère de l’Energie, il gère la stratégie, les autres s’occupent de la mise en œuvre. C’est dire que le secteur est réformé de fond en comble et est entre de bonnes mains. Aussi, il est important de rappeler que le chef de l’Etat n’a pas, en effet, attendu le début de l’exploitation pour modifier les textes existants et en adopter d’autres pour poser les jalons. Dès 2016, il a procédé aux réformes constitutionnelles pertinentes notamment l’article 25 de la constitution qui stipule que les ressources naturelles appartiennent au peuple. Il a ensuite modifié le code pétrolier, en raison de notre nouveau statut de pays pétro-gazier, puis mis en place une loi extrêmement importante sur le contenu local. Cette loi sera décisive pour le Sénégal, car elle permettra à nos entreprises d’être compétitives, elle facilitera l’accès à l’emploi à la main d’œuvre locale. Une loi sur la répartition des revenus pétroliers et gaziers a été prise pour permettre aux générations actuelles et futures de bénéficier des retombés des ressources pétrolières et gazières. A cela, il faut ajouter notre adhésion à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie). Il y a également le Cos-Pétrogaz qui comprend toutes les institutions, la société civile et l’opposition.

Comment se porte l’Apr dans le Djoloff ?

L’Apr se porte très bien dans le Djoloff. Depuis 2012, nous avons gagné toutes les élections. A Barkédji, il n’y a aucun conseiller de l’opposition. L’Apr a tout raflé. C’est vrai, au Djoloff, il y a des tendances au sein même de l’Apr, personne ne peut le nier. Il y a hélas beaucoup de camps : celui d’Aly Ngouille, de Samba Ndiobène Kâ, de Maître Kâ, etc. Mais ils sont tous derrière Macky Sall. L’essentiel, en dépit des camps, est que nous gagnions aux élections. Une chose est sûre : dans le Djoloff, le président ne peut pas récolter moins de 80%.

A Linguère, des responsables se sont dressés contre Aly Ngouille Ndiaye. Pensez-vous qu’il reste toujours, malgré tout, le maître du jeu dans cette ville ?

Il est toujours hyperpuissant à Linguère. Aux élections dernières, il y a eu des divergences entre Aly Ngouille et un de ses frères. Cela a relativement fait baisser son score même si cet « adversaire » est resté dans le parti. Il faut savoir que la commune de Linguère est l’une des plus politiques du Sénégal. Ce qui complique la situation c’est que tous les acteurs sont des parents. C’est une commune où tout le monde se connaît. Il reste que le maire Aly Ngouille Ndiaye a littéralement transformé en bien la ville. Je dis d’ailleurs aux maires des autres communes de Linguère de s’inspirer d’Aly Ngouille Ndiaye. En politique, les ambitions sont normales, nous le reconnaissons. Linguère ne fait pas exception à cette règle, d’autant que les jeunes qui frappent à la porte sont des cadres. C’est normal qu’il y ait la contestation, mais l’important est que Macky Sall gagne à tous les scrutins.

Ne craignez pas de vote-sanction ?

Il n’y en aura pas, je suis formel ! La raison c’est que le Djoloff qui avait des difficultés d’accès à l’eau, à l’électricité et à des infrastructures routières se porte à merveille aujourd’hui. Les routes Dahra-Linguère et Dahra-Touba où on roule tranquillement étaient catastrophiques avant le Président Macky SALL. La plus belle réalisation est Linguère-Fouta, actuellement en cours de matérialisation ! C’est pourquoi, il m’arrive de dire que le président de la République a opéré une discrimination positive en faveur du Djoloff où on pouvait marcher vingt à trente kilomètres sans voir de forage. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où il y a des forages partout et des extensions d’eau qui règlent les problèmes du bétail. Des villages sont électrifiés alors personne ne pouvait croire que la lumière y jaillirait un jour. A cela s’ajoutent les deux ministres et les nombreux DG du Djoloff. Macky Sall a donc beaucoup fait dans notre département.

Voulez-vous dire que l’opposition est marginale au Djoloff ?

Je ne minimise pas l’opposition, mais elle est consciente de son incapacité à gagner Benno Bokk Yaakaar. Ici, les notables et autres personnalités de premier plan, les jeunes et les femmes sont tous avec le président de la République.

Si on élargit l’horizon jusqu’au Fouta, on constate que Pastef fait une percée. Comment expliquez-vous cela ?

La vérité est que le Fouta est une terre ouverte, d’hospitalité. Un opposant qui débarque au Fouta est forcément bien accueilli. Ce sont des gens extrêmement ouverts et généreux, même si le Fouta demeure un titre foncier du chef de l’Etat. Il suffit d’organiser demain des élections pour s’en rendre compte, parce que le président de la République a beaucoup fait dans ces zones-là. Les préjugés collés au Fouta résistent mal à la réalité des faits. Je suis, par exemple, marié à une ouolof. La vérité est que des responsables comme Farba Ngom, Abdoulaye Daouda Diallo, Cheikh Oumar Hann, Me Malick Sall, Daouda DIA, Aliou Dembourou SOW, Amadou Dawa etc…se sont grandement investis à la base au point de réduire l’opposition à un niveau insignifiant. Nous avons la confiance des militants grâce à nos réalisations. Le monde rural a complètement changé de visage et il y sera difficile d’y gagner Macky Sall

Comment analysez-vous les dernières législatives ?

Ce sont les divisions qui nous ont fatigués. Des gens ont demandé à leurs militants de voter contre BBY. Les investitures nous ont également beaucoup affaiblis. Mais on est en train de tout réorganiser grâce à la forte l’implication du Premier ministre Amadou BA, un homme courtois, discipliné et travailleur.   

Faites-vous partie de ceux qui disent, dans la perspective de la Présidentielle, ‘Macky est notre candidat, pas de plan B, ni C » ?

Oui, aujourd’hui, à l’état actuel du pays, il est même risqué de changer de président de la République. Quand un pays doit exploiter du pétrole et du gaz, il est de son intérêt, pour assurer la stabilité du processus engagé de ne guère changer les grands acteurs. Quand on découvre du pétrole dans un pays, on a besoin de stabilité pour l’exploiter. Si le pays n’est pas stable, l’exploitation ne sera pas correcte. Des lobbies sont capables, au moyen de leur puissance financière, d’infiltrer les milieux politiques, les activistes et même les médias pour arriver à leurs fins. Ces lobbies sont, hélas, très forts dans le détournement des consciences. C’est pourquoi, il est plus rassurant de laisser Macky Sall poursuivre sa mission et c’est dans l’intérêt du Sénégal. Le pays a besoin de stabilité au regard notamment de son nouveau statut. Et puis, quoi qu’on dise, le Président a fait énormément de choses notamment le BRT. D’ailleurs, je disais à des amis que le BRT va réélire le président Macky Sall. Car il va régler beaucoup de problèmes. Aussi, le TER, ce nouveau moyen de transport, a transformé le quotidien de nos compatriotes. Je me souviens de l’histoire de cet homme qui racontait n’avoir jamais rompu le jeûne chez lui. Mais aujourd’hui, grâce au TER, il est toujours à 17 heures 30 à son domicile, à Bargny. Les gens doivent se battre pour que le président poursuive sa mission. C’est vrai, il ne s’est pas encore déterminé au sujet de sa candidature, mais nous autres militants souhaitons que Macky Sall s’engage à poursuivre l’émergence du Sénégal. D’ailleurs, j’ai l’habitude d’écrire sur mes pages « Le travail continue ».

Pensez-vous que les militants sont tout de même disposés à se plier à tous les cas de figure, c’est-à-dire Macky Sall candidat ou pas ?

En tout cas moi, je suis prêt à me soumettre à tous les cas de figure. Sans réfléchir, j’accepterai toute décision que le chef de l’Etat prendrait. Je suis sûr et certain que tous les militants ont la même position que moi, même s’il choisit une autre personne. Parce que pour moi, c’est l’idée du président qui va continuer.

Qu’est-ce que tu aimerais le plus voir au sein de la coalition présidentielle ?

Ce que j’aurais aimé le plus voir dans BBY, c’est la générosité. La générosité ce n’est pas donner l’argent ni des habits, mais la solidarité, aimer pour l’autre ce qu’on aimerait pour soi. J’aurais aimé bien voir de l’humilité dans nos rangs. Le président Macky Sall nous y a tous invités. Il faut que nous soyons humbles, car tous nos privilèges sont le fruit de l’engagement et la détermination de nos militants. Le président nous l’a rappelé à Sédhiou. Il faut qu’on parle aux militants. Il ne s’agit nullement de distribuer de l’argent mais plutôt de marquer sa proximité par le sens de l’écoute aux militants. Si nous réussissons cela, nous parviendrons à freiner le flux de jeunes vers l’opposition. Certains une fois nommés changent complètement, ne parlent à personne et ne répondent pas aux messages, alors que nos positions ne sont pas figées. Cela me fait peur ! Je n’oublierai jamais cet ex-DG extrêmement puissant du temps de Wade dont des ministres et autres marabouts faisaient la queue à son bureau que nous avons aperçu un jour, à partir d’un restaurant, tout en sueur. Voilà pourquoi le ministre ou le DG doit penser à ce jour. Un Directeur l’a compris au ministère de l’Energie, lui qui refusait toujours de s’asseoir dans son fauteuil estimant que ce n’était pas sa propriété. « Je suis de passage, j’ai remplacé quelqu’un et ce sera mon tour demain », aimait-il à dire. Le poste-là n’est pas éternel. De toutes les façons ces gens qui changent une fois nommés ne me dérangent nullement, parce que je suis à l’Apr sur la base de mes convictions. J’ai adhéré à l’Apr pour la première fois à Usine Bène Tally aux côtés de Me Djibril War, à qui je rends hommage. En 2008, nous étions les premiers à vendre des cartes de l’Apr et les gens se moquaient de nous. C’est Me War qui récupérait les cartes au siège pour me les donner ensuite. Je me chargeais en tant que président des étudiants de la localité de faire du porte à porte pour vendre les cartes. Ironie du sort, nombre de ces gens qui nous raillaient sont, aujourd’hui, dans le parti. Certains ont peut-être même des responsabilités. Mais c’est ça la politique, il faut toujours l’accepter comme telle pour ne pas être un éternel frustré.

Vous n’avez visiblement pas de poste politique, alors que vous êtes un membre fondateur de l’Apr. Comment expliquez-vous cela d’autant que votre profil vous prédispose à occuper des positions à la hauteur de votre engagement politique ?

J’ai eu la chance depuis dix ans de n’occuper que des postes techniques depuis que j’ai quitté le ministère de l’Energie. Aujourd’hui, je connais bien le secteur du pétrole. Je ne me considère pas pour autant comme un expert car moi, il est impossible d’être un expert pétrolier. Je préfère plutôt me considérer comme un spécialiste de l’aval des hydrocarbures et de la régulation. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, je fais partie de ces jeunes sénégalais qui maîtrisent parfaitement la régulation du secteur de l’énergie. Que le chef de l’Etat me nomme ou pas, je resterai pour toujours son militant. S’il me donne un poste, je m’engagerai avec dévouement à le satisfaire. Je suis engagé pour le Sénégal, mais pas pour un poste. Dans le secteur où nous sommes, nous ferons forcément des progrès inchallah car comme aimait nous rappeler un grand leader politique « il faut toujours emprunter les escaliers, jamais l’ascenseur ».

On parlait de votre candidat éventuel, en l’occurrence Macky Sall, avez-vous un antidote, au cas où il est élu, contre la longévité, la lassitude, car Macky Sall fera alors au total 17 ans aux affaires ?

Si Macky Sall est réélu, je peux vous assurer qu’il transformera davantage le pays comme l’avait prédit, selon Cheikh Amar, Serigne Saliou Mbacké. A en croire, en effet Cheikh Amar, Serigne Saliou avait dit que la transformation du pays passera par Macky Sall. Dans les cinq prochaines années, si Macky Sall est président, le Sénégal sera un des premiers pays d’Afrique. Parce qu’avec l’arrivée du gaz et du pétrole, le chef de l’Etat, par ailleurs fin connaisseur du secteur, de l’exploitation du pétrole et de toute la chaîne, je suis sûr et certain que des transformations spectaculaires vont s’opérer encore dans ce pays. En cinq ans, sous le magistère de Macky Sall, le pays sera rodé, on aura beaucoup plus d’experts et de jeunes bien formés aptes à s’impliquer efficacement dans l’exploitation du pétrole et du gaz. Les Sénégalais vont comprendre les enjeux, ils vont tirer profit des autres activités du pétrole et du gaz et éviter la malédiction du pétrole. Mon souhait le plus ardent, c’est que le chef de l’Etat nous accompagne encore cinq ans. Son successeur ne fera donc prendre le train en marche et poursuivre le travail.

Pétrole et gaz : du contenu local…

Des Sénégalais, la société civile et l’opposition avaient demandé au gouvernement du Sénégal de publier tous les contrats pétroliers, ce qu’il a fait. Cependant, à la lecture de certains commentaires, de certains débats et discours, force est de constater que ces commentateurs et demandeurs de la publication des contrats pétroliers n’ont toujours pas pris le soin de lire lesdits contrats. Pourtant, ils sont disponibles et faciles à lire. Il faut lire les contrats et s’il le faut prendre des notes pour éventuellement poser des questions aux techniciens où à l’Etat à travers ses structures (Ministère, Petrosen, RGS, ITIE, COS-PETROGAZ et autres). Il faut refuser que les autres lisent les contrats pétroliers à votre place pour ensuite venir vous fournir des informations erronées ou incomplètes. Il ne faut pas se limiter à lire les contrats, il faut lire également les Codes pétroliers de 1998 et de 2019 pour s’assurer de la conformité des contrats aux Lois et règlements nationaux ainsi que les normes et standards internationaux dans le secteur des hydrocarbures. Il faut même aller au-delà en lisant la Loi sur le contenu local, le Code gazier, la Loi sur la répartition des revenus pétroliers et gaziers ainsi que la Loi sur la régulation du secteur de l’énergie pour mieux appréhender les perspectives de ce secteur et pourquoi pas trouver une opportunité pour entreprendre et se positionner sinon ce sont les autres qui le feront à notre place pour ensuite nous employer.

Le secteur des hydrocarbures reste très ouvert, il n’est pas fermé, chacun peut y trouver sa place, il suffit de se préparer, de prendre soins de comprendre les réformes entreprises depuis les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz. Tous ces débateurs, pseudos experts en tout, pseudos nationalistes ne font que que nous faire perdre du temps pour ne pas se concentrer sur l’essentiel. Le secteur pétrolier et gazier n’attend pas, il est tellement rapide, en termes d’évolutions, qu’il faut s’adapter si on veut marcher avec.

…Et des prétendus 10 %

Lors d’un rassemblement un leader politique a annoncé que  » le Sénégal n’obtient que 10% des bénéfices des hydrocarbures  » parlant du Contrat Petrotim. Soit il n’a rien compris de la répartition des parts de production des hydrocarbures, soit il est dans la manipulation et c’est dangereux. Pour être simple, les 10% dont il fait allusion c’est dans la Joint-venture et Petrosen les a acquis gratuitement comme stipulé dans le Code pétrolier. Toutefois, Petrosen a la possibilité d’augmenter sa part jusqu’à 20%. Dans ce cas la société Petrosen participera à l’investissement mais seulement sur la base du surplus étant entendu que les premiers 10% sont gratuits et pris en charge par la compagnie ou les compagnies signataires du Contrat de partage de production. Au moment du partage entre l’Etat et les compagnies pétrolières, dans la part des compagnies, Petrosen aura 10% ou plus si elle avait augmenté sa part bien sûr comme le lui permet le Code pétrolier. Ainsi, les 10% de Petrosen dont fait allusion ce Monsieur sont totalement différent des parts de l’Etat qui sont réparties sur la base production journalière. Il suffit de lire l’article 22 de tous les contrats pétroliers qui sont tous disponibles sur le site de Itie (itie.sn) pour s’en rendre compte. En définitive, Petrosen aura sa part en tant que société membre de la Joint-venture, d’au moins 10% et l’Etat du Sénégal aura sa part en fonction de la production journalière comme prévu à l’article 22 de tous les contrats pétroliers. En plus de sa part dans la production, l’Etat va capter des taxes et des redevances. Tout ceci c’est compte non tenu du Contenu Local qui capte beaucoup plus.

Recueillis par M.L.T

Amadeus

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