Veilles patriotiques chez Sonko à Ziguinchor: Des patriotes hyppothèquent leur vie professionnelle pour…

Veilles patriotiques chez Sonko à Ziguinchor: Des patriotes hyppothèquent leur vie professionnelle pour…

Ousmane Sonko a l’habitude de clamer tout le temps qu’aucun homme politique sénégalais n’a vécu autant d’injustices que lui. Mais à côté, on peut affirmer sans se tromper qu’aucun acteur politique n’a bénéficié d’autant d’engagement de la part de la jeunesse sénégalaise.

Les manifestations que ces derniers déclenchent à chaque fois qu’ils le sentent menacé en sont une parfaite illustration. Pour les patriotes, tous les moyens sont bons pour sauvegarder le «projet et son porteur, Ousmane Sonko», comme leur dernière trouvaille : les veillées patriotiques devant son domicile à Ziguinchor. Voilà une dizaine de jours que des militants du leader de Pastef campent devant la maison de leur leader pour disent-ils, empêcher les forces de l’ordre de l’amener de force au tribunal. Une immersion d’une journée dans le monde de ces veilleurs nous a fait comprendre qu’ils viennent d’horizons divers et que certains d’entre eux ont dû abandonner travail et famille pour apporter leur pierre à l’édifice. La fatigue se lit sur chacun des visages que notre regard a croisés, pourtant, les discussions sont très souvent ponctuées d’éclats de rires. Ils sont visiblement très heureux d’abandonner leurs lits et de dormir à la belle étoile, afin de veiller sur Ousmane Sonko. Nous sommes allés à la rencontre des veilleurs patriotes, qui se sont installés devant le domicile de Ousmane Sonko sis à Nema, à Ziguinchor, ce week-end, pour mieux cerner cette nouvelle organisation des militants du leader de Pastef. La voiture a dû s’arrêter à plus d’une dizaine de mètres de la maison du maire de Ziguinchor, toutes les voies y menant sont toujours fermées. Et les marques des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre sont toujours visibles tout autour des barrières. Par la voie de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor, nous avons rejoint notre contact qui s’est porté garant pour nous introduire dans la «zone sécurisée».

Il faut montrer patte blanche

Des sacs remplis de sable superposés d’un coin à un autre avec une ligne de drapeaux aux couleurs nationales suspendue au-dessus, nous indique la voie à suivre. Après les salutations d’usage, la «sentinelle» postée devant le barrage nous demande de présenter une pièce d’identité et de décliner notre activité pour pouvoir passer. Il a fallu l’intervention de notre contact pour qu’il nous laisse passer. Toutes les entrées et sorties du quartier de Ousmane Sonko sont soumises à un contrôle strict par des jeunes militants aux visages encagoulés. La barrière franchie, deux tentes se dressent devant nous. Elles font face à une maison peinte en blanc avec des barbelés sur les murs, le drapeau national flottant sur le côté gauche, accroché au mur.

Méfiance

Marchant aux côtés de notre «guide», mimant ses gestes, nous avons salué machinalement un groupe après l’autre. Des hommes et des femmes de tous âges étaient là, certains installés sur des chaises, d’autres sur des nattes à l’ombre des arbres ou des tentes. Ce sont les veilleurs patriotes qui séjournent depuis une dizaine de jours devant la maison de Ousmane Sonko à Ziguinchor. Bien qu’ils connaissent notre guide et qu’ils lui font confiance, nous avons eu droit à des regards inquisiteurs. Les chuchotements des questions sur notre identité se faisaient entendre jusqu’au coin ou nous nous étions installés. Les plus méfiants venaient nous interroger directement pour connaître l’objet de notre présence et à chaque fois, notre guide s’empressait de leur dire : «c’est une journaliste, c’est mon invité», une réponse assez satisfaisante pour eux visiblement. «Ils sont très méfiants, ce qui est d’ailleurs très normal, au vu de la situation», nous lance notre hôte pour nous rassurer. «Ceux que vous voyez là se sentent responsables de la sécurité de Ousmane Sonko. Ils sont prêts à donner leurs

Amadeus

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