Télescopage mortel à Kafountine : Deux pêcheurs disparaissent en mer

La mer a encore frappé à Kafountine. Ce dimanche 16 mars, aux alentours de 17 heures, un tragique accident impliquant deux pirogues a coûté la vie à deux jeunes pêcheurs gambiens. Un télescopage fatal qui met une nouvelle fois en lumière les dangers de la pêche artisanale et l’absence criante de mesures de sécurité en mer.
Un choc évité de justesse, une panique mortelle
Selon les informations rapportées par L’Observateur, le drame s’est joué en quelques secondes. Une pirogue transportant une dizaine de pêcheurs a failli violemment heurter une autre qui rentrait d’une partie de pêche. La collision, évitée de justesse, a semé la panique à bord. Pris de peur, deux jeunes pêcheurs gambiens se sont jetés à l’eau pour échapper au pire. Un réflexe qui leur a malheureusement été fatal.
Sans gilets de sauvetage et confrontés aux eaux glaciales, ils ont rapidement disparu sous les flots. « Malgré les recherches entreprises par les pêcheurs qui étaient sur les lieux, ils n’ont pas été retrouvés », a confié Laye Demba, président du Conseil local de pêche artisanale (CLPA) de Kafountine, cité par L’Observateur.
La mer, témoin silencieuse d’un drame évitable
Alertées, les autorités locales, notamment la gendarmerie et la mairie, ont été immédiatement saisies. Mais à Kafountine, ce n’est pas la première fois qu’un tel drame survient. La pêche artisanale, qui constitue la principale activité économique de la zone, est souvent pratiquée dans des conditions précaires. Le port du gilet de sauvetage reste une exception plutôt qu’une règle, et les pirogues, souvent surchargées, voguent à la merci des caprices de l’océan.
Ce nouveau drame relance ainsi le débat sur la sécurité des pêcheurs en mer. Faut-il renforcer les contrôles ? Imposer des sanctions pour ceux qui naviguent sans équipements adéquats ? Pour l’instant, la mer garde ses réponses, mais les familles des disparus, elles, n’ont que leurs larmes pour pleurer ces jeunes vies fauchées trop tôt.
Quand la mer reprend ce qu’elle a donné
Ce dimanche 16 mars restera une date sombre pour la communauté de pêcheurs de Kafountine. La mer, qui nourrit tant de familles, s’est transformée en tombeau pour ces deux jeunes hommes. Une fatalité ? Peut-être. Un drame évitable ? Sûrement. Une chose est certaine : tant que la sécurité en mer restera une option plutôt qu’une obligation, d’autres tragédies comme celle-ci continueront d’endeuiller les côtes sénégalaises.