Le droit et le devoir de s’opposer pacifiquement (Par Mary Teuw Niane)

Le droit et le devoir de s’opposer pacifiquement (Par Mary Teuw Niane)

Un à un, le Président de la République, pas à pas, méthodiquement, élimine ses adversaires politiques. Il marche résolument vers un troisième mandat. 

Ses partisans, vent debout, avec sa bénédiction appellent arrogamment au reniement de sa parole qu’il a maintes fois donnée publiquement: ce mandat est son second et dernier mandat. 

Les têtes des militantes, des militants et celles des journalistes tombent dans une hécatombe qui rappelle les années sombres de la tentative d’élimination du PAI clandestin. 

Personne n’est à l’abri de cette chasse aux sorcières inacceptable.

Le Sénégal sort traumatisé du spectacle pornographique servi publiquement aux enfants, aux mineurs, aux âmes sensibles, aux familles interloquées. 

Nos valeurs de culture, de civilisation et de religions, nos traditions séculaires devaient nous permettre, si le pouvoir le voulait, de dépasser, dans le respect des droits de chaque partie, ce spectacle honteux à la face du monde.

Le peuple Sénégalais retiendra que c’est sous le règne du Président Macky Sall que le voile de la pudeur, du kersa a été volontairement déchiré, dénudant sauvagement l’intimité tant cachée des couples, devant les enfants, les mères, les pères, les cousins, les cousines et les grands parents. 

Tous ces dégâts psychiques, psychologiques, ses agressions verbales impudiques, imposés aux populations, aux autorités religieuses, aux étrangers qui vivent parmi nous, uniquement pour l’humiliation et l’élimination finale de l’adversaire politique du jour, en attendant le suivant.

Le Sénégal est mal barré, sa démocratie taillée méthodiquement, patiemment en mille morceaux par une machine judiciaire aux ordres du Président du Conseil supérieur de la magistrature. 

Se réuniront le 30 mai les éclopés des démêlés avec la justice du Président Macky Sall, les dealers politiques de grands vols et les habituels animateurs de salons de tous les dialogues politiques sans suites positives. 

En fait, ce dialogue ne sera que le rendez-vous de la vieille classe politique, de la vieille société civile pour essentiellement légitimer la troisième candidature moralement illégitime.

Nous allons résolument, à marche forcée, vers les assises de l’intronisation d’un régime dictatorial d’Afrique central en Afrique de l’Ouest.

Les méthodes de ces dictatures d’un autre temps, d’une rare longévité, d’une rare violence, disqualification de la compétence, promotion de la médiocrité, maîtrise des moyens de communication publique, répression implacable de toute voix dissidente, achat massif des consciences et des moyens de communication privée, sont depuis quelques années en marche dans notre pays.

C’est pourquoi, plus qu’hier, notre carte d’électeur sera notre arme fatale contre le Président Macky Sall et son régime, elle sera notre lance qui transpercera dans la paix ce régime autoritaire et liberticide.

Comme ce fut le cas en 2000, encore en 2012, jamais deux sans trois, ce sera inéluctablement le cas en février 2024. 

L’entreprise patriotique de transformation nationale a besoin d’intelligence, de conscience patriotique, de fidélité aux valeurs et de détermination pour que le 25 février 2024, pacifiquement, une nouvelle page de notre histoire, une rupture politique s’installe. 

La paix n’est pas une incantation, elle est le combat le plus difficile car sans pertes humaines. 

Le combat pour la victoire dans la paix emportera comme une feuille de paille ce régime aux gants d’acier avec des pieds d’argile.

Ce sera la fin de la politique des politiciens professionnels, la fin du mensonge et de la duplicité. 

Paris, jeudi 25 mai 2024
Mary Teuw Niane

Amadeus

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