Arrêté et raccompagné à Dakar par la gendarmerie: Les Fds stoppent « l’assaut final » de Sonko

Arrêté et raccompagné à Dakar par la gendarmerie: Les Fds stoppent « l’assaut final » de Sonko

Ousmane Sonko avait appelé la jeunesse qui lui est favorable à un ultime combat. Sous ce rapport, il avait quitté Ziguinchor vendredi à la tête d’un convoi populaire pour se rendre à Dakar. Mais les forces de Défense et de Sécurité ont réussi à l’arrêter et il fut conduit de force à Dakar. Les Sénégalais craignaient le pire. Heureusement, cette opération s’est déroulée sans blessés ni morts. La situation est maîtrisée par les forces de l’ordre malgré quelques affrontements, des voitures calcinées  et des pneus brûlés constatés hier dans la capitale dakaroise.  

Finalement, Ousmane Sonko n’a pu rallier Dakar avec  sa « caravane de la liberté ». Il sera arrêté à Vélingara par les Forces de Défense et de Sécurité. Ces dernières l’ont contraint à rentrer sous escorte. Après l’annonce de l’arrestation du leader du Pastef, Ousmane Sonko, ses proches ont fait une réunion d’urgence. « Nous sommes des citoyens sénégalais qui empruntent la voie publique sénégalaise. Que des citoyens venant voir la caravane soient gazés par les forces de sécurité est à déplorer avec la plus grande énergie », a déclaré le maire de Vélingara.
Les éclairages de Antoine Diome

 « Ousmane Sonko n’a pas été arrêté, mais encadré jusqu’à son domicile », a affirmé dimanche soir le ministre de l’Intérieur sénégalais, Antoine Felix Diome, à la Radio télévision sénégalaise (RTS) qui a informé qu’ il était arrivé vers 20h dimanche à Dakar , dans sa résidence de la cité Gorgui. Le ministre de l’Intérieur a soutenu  que la responsabilité de l’État était engagée après la mort d’un homme à Kolda vendredi, tué dans des échauffourées entre forces de sécurité et manifestants. Par ailleurs, Antoine Diome a fait savoir que le cortège qui accompagnait Ousmane Sonko n’avait pas les autorisations nécessaires et qu’il y avait « des risques de troubles à l’ordre public ». Il informe aussi que des armes avaient été retrouvées dans des véhicules du cortège.

Ousmane  Sonko promettait l’assaut final qui signerait le glas  du pouvoir. Ce combat devait se terminer à Dakar. Les Fds ne lui ont pas laissé l’opportunité de se déployer jusqu’ à la capitale dakaroise. Depuis les événements tragiques de mars 2021, le chef de l’Etat avait juré qu’un tel scénario n’allait plus se reproduire. Sur ce registre précis, le pouvoir a multiplié  les arrestations. Beaucoup de ses membres sont dans les liens de la détention. Sa sécurité, ses hommes de confiance, ses lieutenants sont tous en prison. Ce qui  place le leader de Pastef dans une très mauvaise posture .Le maire de Ziguinchor  a tenté d’imposer un rapport de force en mobilisant une certaine jeunesse qui  semble avoir fait le deuil de ses espérances Les Fds ont  déjoué tous les pièges de Sonko .

Ousmane Sonko dans l’engrenage judiciaire

A quelques mois de la présidentielle, le patron du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) fait face à des équations judiciaires. Son entourage se vide au moment où le pouvoir multiplie les attaques.

Le verdict de l’affaire Adji Sarr fixé au 1er juin risque de plomber  la carrière politique du Patriote en chef. Un jugement par contumace n’est pas à exclure  avec tout son lot de gravité.

Cette  interpellation de Ousmane Sonko par les éléments du CIGN illustrent à merveille que les Patriotes n’ont pas encore cette force  pour imposer leur « diktat «  au Président  Macky Sall. Ousmane Sonko est défendu par des partisans de réseaux sociaux. Mais le régiment qui doit être présent sur le terrain bat de l’aile.

Comble de paradoxes

Au moment oùSonko  était dans  les mains des pandores, les leaders de Pastef étaient aphones. Ils n’avaient aucune information sur leur mentor. Par conséquent, il leur était difficile de rassurer leurs troupes dans le désarroi le plus total. C’est par la suite que les autorités de la République ont informé que le leader de Pastef était bien arrivé à Dakar. Ce qui s’est passé dans la journée de ce dimanche doit amener Ousmane Sonko à méditer sur sa marche vers le pouvoir. Le leader de Pastef n’est-il pas victime d’une illusion de puissance ?

Abdou Mbow magnifie le professionnalisme des forces de défense et de sécurité

. «Tous les sénégalais épris de paix et justice devraient magnifier ce geste des Forces de défense et de sécurité, qui participe à stopper cette violence inutile qui nous a déjà coûté des pertes en vies humaines», a dit le parlementaire. Puis il ajoute : «j’espère que les organisations des Droits de l’homme seront les premières à  saluer ce geste des FDS, qui entre sans nul doute, dans le cadre du respect des droits de l’homme”. Abdou Mbow termine pour inviter l’État «à rester vigilant »., a déclaré le Président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow s’est prononcé sur l’interpellation du leader de Pastef, Ousmane Sonko par les éléments du Gign

Du côté des proches de Ousmane Sonko, on dénonce ce qu’ils appellent une « résidence surveillée illégale de leur leader ». En tout état de cause, les Forces de Défense et de Sécurité continuent d’assurer leur rôle régalien pour sécuriser les populations et leurs biens. Le délibéré de son procès pour viols et menaces de mort est prévu jeudi prochain. 

Amadeus

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