Sénégal: «Tout scénario qui exclurait Ousmane Sonko de la présidentielle serait porteur de violence»
Au Sénégal, seize personnes sont mortes depuis jeudi dernier… Comment sortir de la crise qui ensanglante ce pays depuis que l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ? Le chercheur Paul-Simon Handy dirige le bureau de l’ISS, l’Institut d’études de sécurité, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Pour lui, il n’y aura pas d’apaisement tant qu’Ousmane Sonko restera exclu de la présidentielle de février prochain. Paul-Simon Handy est l’invité de Christophe Boisbouvier sur rfi.
Ousmane Sonko a toujours fait preuve de conviction que son « procés est politique. C’est une tentive de l’éliminer. » Et regard du chercheur Paul-Simon Handy, « il y a beaucoup d’éléments qui concourent à crédibiliser cette thèse. Parce qu’il y a l’étonnante réalité de l’histoire qui fait que les tenants du pouvoir procèdes souvent à l’arrestation des Opposants pour des raisons politiques. Il ya eu le cas Mamadou Dia, le cas Abdoulaye Wade du temps de Diouf, Idrissa Seck du temps du Président Abdoulaye Wade, Karime Wade et Khalifa Sall. L’inovation, il faut le dire, avec le président Macky Sall, c’est que jamais aupravant, une condamnation n’avait empêché une candidature à une élection présidentielle. Dans le cas de figure Sonko, l’acquittement celui-ci des accusations de viol confirme la posture de dernier qui dit que c’es un procès politique. »
Ajourd’hui les manifestations sont sangmantes et mortelles. Les dégâts matériaux sont énormes, les conséquances économiques plus que négatives. Des moments difficiles que le Sénégal va passer selon le porte parole du gouvernement Abdou Karim Fofana. De l’autre Côté, beaucoup de sénégalais pensent que le malheur va s’abbattre sur le Sénégal le jour où Ousmane Sonko sera arrêté. Paul-Simon Handy trouve que « chaque camp est convaincu d’avoir raison. Et cela illustre la profondeur de la crise qui a une caractère plutôt radicale. » Pour estomper mes ardeurs, « ici on a deux scénario probable. Le premier est de s’assoire autour d’une table et discuter. Mais certainement pas dans les conditions essentielles pour lesquelles le dialogue a été lancé. Et puis l’hypothèse d’une arrestation constituerait un échec de discussion. La position des uns et des autres peut être très dangereux. » Et pour cause: « trois scénario: le premier: une élimination de Sonko, et une présentation d’une troisième candidature et pour apaiser les tensions laisser la candidature de Karim Wade et Khalifa Sall. Le second: Une réabilitation de Kharime et Khalifat , une élimination de Sonko, mais Macky Sall ne se présentera pas. Le troisième: l’élimination de Sonko, non réhabilitation de Karim et Khalifa Sall et puis candidature de Macky Sall. Dans ces trois scénarios qui éliminent Sonko, il y a les germes d’une explosion sociales. tous ces scénarios conduiraient à une explosion sociale aux conséquences inattendues. »
Ameth Seck avec rfi
