Meetings prévus du F24 la semaine prochaine : Risques de nouveaux drames…
16 pertes en vies humaines ! Ce sont 16 Sénégalais qui ont vu leur avenir calciné ! C’est le bilan officiel des manifestations des 1er et 2 juin. Si pour l’heure la confrontation tant souhaitée par certains acteurs politiques n’a pas fait bouger les lignes, elle fait planer le risque d’un bilan macabre encore plus important avec l’organisation prochaine d’une série de manifestations dites «pacifiques» les 9 et 10 prochains, sur l’étendue du territoire. Les déclarations de manifestations auront été déjà déposées.
Le F24 se prépare à noircir de monde la Place de la Nation et la Vdn. Mais avec les scènes de pillage récemment notées, il est probable que les autorités, qui avaient coupé l’internet mobile pour tempérer la situation, interdisent tout rassemblement. La sécurité publique pourrait être servie comme prétexte. Car la police estime que les manifestants ont été infiltrés par des personnes qui ont des armes de guerre. Une semaine après, est-il crédible d’autoriser une marche dans ces conditions ? Pour Mouhamadou Mbodj, le coordonnateur du F24, «ce sont des mensonges. Seuls les nervis ont utilisé des armes à feu. Et on
les a vus être aux côtés des Forces de l’ordre». Fort de cette déclaration, le F24 ne compte pas reculer. «Nous n’envisageons rien d’autre qu’organiser nos marches pacifiques. Il faut qu’ils arrêtent.
Depuis plus de 20 ans, aucune marche pacifique n’a entraîné des troubles. A moins que nous soyons infiltrés par eux mêmes, mais ceux qui vont venir à la marche ne seront pas armés», a déclaré Mouhamadou Mbodj au téléphone.
Officiellement, le F24 souhaite exercer un droit constitutionnel, mais en filigrane, l’objectif de cette série de marches est d’accentuer la pression sur le pouvoir. Qui est, lui, dans une logique de faire respecter la loi. Dans cette dynamique de confrontation, la victime sera le Peuple.
Que va-il advenir si le F24 se voit interdire d’organiser sa marche pacifique ? Les leaders vont-ils inviter la jeunesse à descendre malgré tout dans la rue ? En tout cas, seule la population sénégalaise sortira perdante de cette confrontation. C’est elle qui va pleurer ses morts et voir son activité économique freinée. Et le plus important, c’est que lors des manifestations, on ne voit pas ces leaders politiques. Seule la population fait face aux Forces de défense et de sécurité.