Crise politique: La société civile gambienne appelle au calme au Sénégal…

La société civile gambienne a dans un communiqué appelé au calme au Sénégal, tout en exhortant les forces de sécurité à « désamorcer de toute urgence » la situation en respectant l’état de droit et en restreignant leur recours à la force alors qu’elles cherchent à maintenir l’ordre public.

La société civile gambienne a également souligné les normes que partagent le Sénégal et la Gambie, citant que les deux ont le même cordon ombilical historique et socioculturel, et par la géographie sont destinés à vivre côte à côte.

« À cette fin, nous souhaitons recommander les actions urgentes suivantes à toutes les parties concernées, y compris. Le président Macky Sall, les leaders de l’opposition et les acteurs de la société civile au Sénégal, la CEDEAO et l’UA en chercher des solutions. »

Nous appelons les deux parties au Sénégal à faire preuve de retenue, à s’asseoir et à dialoguer. Le gouvernement doit libérer toutes les personnalités de l’opposition, les militants, les journalistes et les manifestants détenus ; et accorde l’amnistie à tous.

Le gouvernement doit rouvrir tous les médias et veiller à ce que la liberté d’expression et la liberté des médias soient protégées. Toutes les parties doivent s’abstenir de faire quoi que ce soit, directement ou indirectement, qui exerce une pression indue sur les institutions judiciaires.

Les parties responsables doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour désamorcer la situation violente dans le pays afin de ramener le calme et la paix.

Engager les personnalités politiques clés, dont M. Ousmane Sonko, dans le dialogue pour rechercher la réconciliation et l’unité de but dans l’intérêt de la démocratie et de la paix au Sénégal.

Nous souhaitons appeler M. Ousmane Sonko et les autres personnalités politiques, partis et mouvements de l’opposition au Sénégal à retenir d’urgence leurs partisans et à cesser les manifestations afin de donner une chance à la paix et encourager le président Macky Sall et le gouvernement à profiter de cette situation. rapprochement pour se lancer dans la désescalade, la consolidation de la paix et le renforcement de la démocratie.

Nous exhortons la société civile sénégalaise à rester ferme et à s’engager positivement pour s’assurer que tous les dirigeants politiques et les forces de sécurité dialoguent pour trouver la paix et maintenir la démocratie.

Nous exhortons tous les dirigeants et organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest, en particulier le Forum de la société civile ouest-africaine (FOSCAO) à engager leurs homologues au Sénégal pour veiller à ce que le gouvernement du Sénégal, la CEDEAO et l’UA entreprennent des efforts urgents pour éviter l’effondrement de la démocratie au Sénégal. qui aurait des effets dévastateurs sur toute l’Afrique.

De même, nous souhaitons appeler les dirigeants de la CEDEAO et de l’Union africaine à réaliser et à respecter leurs devoirs historiques envers le Traité de la CEDEAO et l’Acte constitutif et la Charte de l’UA, et envers tous les instruments sous-régionaux et régionaux qui exigent la prévalence de la démocratie et de la protection. Des droits de l’homme en Afrique.

À cet égard, nous recommandons donc à la fois à la CEDEAO et à l’UA d’être proactives comme suit :

1. Envoyer une mission conjointe de haut niveau dirigée par le président de l’UA, le président Azali Assoumani des Comores et le Président de la CEDEAO, le Président Umaro Embalo de la Guinée Bissau à visiter Dakar pour avoir un dialogue urgent avec le président Macky Sall et les dirigeants de l’opposition pour leur rappeler leur devoir de faire respecter la loi, de défendre et de respecter les normes et standards démocratiques et de protéger les droits de l’homme comme moyen d’assurer la paix et la stabilité du Sénégal, de l’Ouest L’Afrique et le continent africain dans son ensemble.

2. Rappelez à tous les dirigeants de l’opposition de s’abstenir d’alimenter des sentiments défavorables et de chercher plutôt à exhorter leurs partisans à maintenir la paix et l’ordre même lorsqu’ils protestent.

En conclusion, la société civile gambienne cherchera des engagements avec nos homologues sénégalais afin de nous permettre à tous de jouer pleinement et efficacement notre rôle pour garantir que la démocratie et la paix règne au Sénégal.

À cet égard, nous appelons également le gouvernement gambien à engager activement ses homologues sénégalais pour leur rappeler leur responsabilité sacrée dans la promotion et la protection de la démocratie et le maintien de la paix et de la stabilité.