Manifestants réprimés au Sénégal : Amnesty international annonce 23 morts et accable l’État et les FDS…
Le bilan macabre des récentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de Ousmane Sonko, serait sous-estimé. La barre des 16 morts, annoncée officiellement par les autorités sénégalaises et la police nationale, serait largement dépassée. Du moins d’après Amnesty International (Ai).
Dans la vidéo ci-après diffusée sur les différentes plateformes de l’Ong internationale de défense des droits humains, la directrice régionale de l’Afrique de l’ouest et du centre (Ai Waro), Samira Daoud annonce qu’Amnesty international a « documenté les cas de 23 personnes décédées au cours des 5 derniers jours, essentiellement tuées par balle ». Elle s’est ainsi insurgée contre l’usage disproportionné de la force létale par la police et la gendarmerie.
La directrice régionale d’Amnesty international Waro a également dénoncé la présence de civils armés aux côtés des FDS tirant sur les manifestants et les populations. « Une pratique illégale », martèle Samira Daoud qui demande que ces « nervis » soient appréhendés et les responsabilités situées.
Il en est de même pour l’utilisation par les FDS des populations comme bouclier humain. « Cela est proscrit par le droit international », conclu-t-elle en exigeant des autorités sénégalaises la restauration des principes fondamentaux de l’État de droit notamment en garantissant « une justice indépendante et impartiale ».