Tension politique : Alioune Tine appelle à bannir le discours de haine
Il faut mettre fin à la promotion de la haine. Telle est la conviction du président fondateur d’Africajom Center. Alioune Tine souhaite que le sentiment de haine qui prévaut entre Sénégalais soit combattu pour une vie socio-politique «compatible avec l’appel au dialogue et à la paix».
La haine a atteint son paroxysme au Sénégal. Entretenue par une affaire politico-judiciaire, cette haine a fini de faire son intrusion dans les foyers sénégalais au point que des proches ne s’adressent plus la parole. Le temps est venu de faire baisser cette tension, qui est montée d’un cran le 1er juin dernier avec des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants juste après le verdict de la Chambre criminelle du Tribunal hors classe de Dakar condamnant à 2 ans ferme Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet-Beauté. Les souteneurs du leader du parti Pastef ont manifesté leur colère à Dakar et dans les régions pour protester contre un verdict visant, selon eux, à éliminer leur candidat à la prochaine élection présidentielle de 2024.
Ne cessant de monter au créneau pour, dit-il, «combattre la haine, se réconcilier avec les droits de l’Homme, se mobiliser pour le droit à la vie et à la paix et promouvoir la concorde nationale», Alioune Tine d’Africajom Center en a fait un viatique en s’adressant aux Sénégalais. Cherchant à imposer la pensée unique en refusant la contradiction, la nouvelle génération, qui se dit paulicien, ne devrait rester insensible à l’appel du patron d’Africajom Center qui souligne : «je mets tout ça dans la méconnaissance et le mépris des droits humains. Le respect de la dignité humaine est le fondement de la justice, de la liberté et de la paix. Il faut promouvoir la dignité humaine par-dessus tout», à travers une compilation de Tweets repris par Senego.
Appelant les hommes politiques et les médias à plus de responsabilité, M. Tine de dire ceci : «Je vois dans la promotion du discours de haine par la presse, la montée des périls au Sénégal. La haine entre Sénégalais doit être combattue par tous les leaders politiques et de la Société civile. Il y a eu trop de morts, ce n’est pas une banalité, la politique ça doit être la vie.» «La banalisation du discours de haine, de la discorde et du clivage qui consiste à mettre de l’huile sur le feu doit être bannie par la presse et dans les médias sociaux.
Il s’agit des pires germes de la banalité du mal. C’est incompatible avec l’appel au dialogue et à la paix», fait-il remarquer.
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