Rareté du mouton et risque de pénurie de denrées:  Les mauvais présages de la Tabaski !

Rareté du mouton et risque de pénurie de denrées:  Les mauvais présages de la Tabaski !

A 17 jours de la fête de la Tabaski, prévu pour le 29 juin prochain, les préparatifs s’annoncent difficile pour les sénégalais. Les nouvelles du marché n’apparaissent pas bonnes avec un risque de pénurie de certaines denrées alimentaires et la rareté du mouton qui inquiète déjà. Un tour dans certains points de ventes nous a permis d’en savoir un peu plus.

La fêtede l’Aïd El-kébir   se profile à l’horizon. Les préparatifs avancent timidement contrairement aux années précédentes. La tension observée dans le pays dernièrement continue de causer d’énormes dégâts. Le retour à la normalité et la quête de la survie animent désormais les Sénégalais. Qui pour la plupart ne savent plus à quel saint se vouer. Nous avons jugé nécessaire d’aller faire un petit tour au marché et dans certains  points de ventes de moutons, pour lever un coin du voile sur la situation. Au marché Dior, les prévisions ne sont pas bonnes. La clientèle se fait rare. Ce qui inquiète les vendeurs. A l’image de Penda. Adossée derrière son étable, elle nous fait le point sur les prix. « Le prix du sac  d’oignon est à 13500F pour l’instant et le prix de la pomme terre est à 12000F et pourrait connaître une hausse. », lâche d’emblée notre interlocutrice.  Qui nourrit un espoir fort sur les clients « ils viendront en masse pour faire leur achat pour la fête. »

Elle estime que c’est la situation du pays ces derniers temps qui retient les clients.» Ainsi, Penda lance un appel au gouvernement pour plus de sécurité dans le pays afin que les préparatifs de la tabaski puissent normalement.

Optimisme chez les commerçants

Pour sa part, Modou, grossiste de son état, reste tout de même optimiste. «J’espère bien qu’ils viendront en masse car la fête a une dimension religieuse très importante pour tout musulman». Il ajoute que « le marché de l’oignon risque de connaitre une pénurie et une hausse des prix. ». Pour ce qui est la clientèle qui se fait désirer, Modou soutient  que c’est dû à la situation actuelle du pays . Il déplore à l’occasion, les saccages et les pillages des manifestants en pointant la responsabilité des autorités Etatiques.  Qui selon lui doivent nous assurer une sécurité durable surtout en cette période de fête.

Dans la foulée, lors d’un conseil interministériel, le Premier ministre a donné des assurances  quant à un approvisionnement correct du marché tant en denrées qu’ en moutons. Même si certains vendeurs de moutons menacent de ne pas rallier Dakar vu la situation actuelle, d’autres par contre tentent de rassurer. C’est le cas d’Aliou Ngom. A l’en croire, « il y aura assez de moutons, pour toutes les bourses. »

« Les prix des moutons varient entre cent mille et deux cent cinquante mille et même plus. », ajoute, l’éleveur sans souligner que ses amis ont prévu de ramener beaucoup de bêtes sous peu « même s’ils ne pourront pas satisfaire tout le monde ». Actuellement peu de moutons sont exposés dans les rues et les points de ventes. « Les vendeurs attendent les derniers jours pour alléger les dépenses. », explique-t-il. Aliou Ngom demande à l’Etat de leur assurer la sécurité et l’éclairage surtout.

Dans un autre point de vente de la place,  quelques moutons ornent le décor. Trouvé sur place, Mamadou Sow un jeune éleveur, originaire de Fouta nous confie que « les clients se font rares pour le moment mais ils ne vont pas tarder. »

Il lance un appel en sollicitant  une subvention sur les aliments de bétail qui constituent leu plus lourde charge. De toutes façons, les Sénégalais vont trouver des solutions pour ne pas être sacrifiés par les moutons.

Ibou Diouf ( Stagiaire)

Amadeus

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