Émeutes au Sénégal : Les promesses du Premier ministre Amadou BA
Le gouvernement en miniature s’est retrouvé ce jeudi 15 juin à la primature. Abdou Karim Fofana, Ismaila Madior Fall, Antoine Diome et Me Sidiki Kaba étaient aux côtés du Premier Ministre Amadou Ba. Ce dernier a, dans son discours introductif, retracé les événements violents qui se sont déroulés au Sénégal en pointant du doigt l’appel au « Gatsa Gantsa d’Ousmane Sonko. Profitant de cette tribune, il a présenté les condoléances du gouvernement aux familles des 16 personnes décédées lors des manifestations, tout en exprimant sa compassion envers les blessés.
Amadou Ba a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes des décès et établir les responsabilités concernant ces violences ainsi que les biens publics et privés détruits. « Une évaluation est en cours pour estimer l’ampleur des pertes matérielles afin de déterminer les mesures à prendre en faveur des entreprises et les mécanismes de soutien appropriés pour l’ensemble des victimes de ces événements », a-t-il assuré.
Selon le Premier Ministre, ces actes peuvent dégrader la stabilité sociale et économique du pays. Rappelant les attaques contre certains points « névralgiques », Amadou Ba a indiqué qu’il existe des indices « graves et concordants » visant à commettre des infractions contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national. Il développe : « En effet, de façon graduelle et préméditée, des éléments d’information sont supprimés ou discrédités dans certains médias pour brouiller les repères ».
D’après le chef du gouvernement, les faits précédemment cités peuvent constituer les prémices de l’effondrement de la démocratie et de la liberté. « Face à cela, le gouvernement est déterminé à faire la lumière sur les événements récents et à traduire en justice tous ceux qui ont commis des actes répréhensibles. Nous nous engageons résolument à ce que toutes les personnes impliquées dans ces violences répondent de leurs actions », déclare-t-il. Amadou Ba a lancé un appel à la société civile sénégalaise, aux organisations des droits de l’homme et à la presse pour collaborer avec les services de l’État afin d’obtenir un traitement de l’information « basé sur des faits ».