Sénégal-Élections présidentielles: Sassou N’Guesso, Mohamed VI, L’Émir Qatari derrière le Protocole de Doha pour mettre en selle Karim WADE…
Sur l’axe Dakar- Doha- Rabat- Brazaville, se jouent les derniers dessous de cartes du protocole de Doha, presque mis en boite et aux relents insoupçonnés en prélude à la présidentielle de février 2024 que déflore Confidentiel Afrique en exclusivité. L’ odeur du « pétrole sénégalais » suscite un grand intérêt chez deux géants du secteur qui ont commandé des sondages entre mars et avril 2023, donnant vainqueur l’opposant Ousmane SONKO. EXCLUSIF
Alors que le rouleau compresseur de la » persécution au forceps et affligeante » se dresse depuis le 30 mai contre Ousmane SONKO, l’opposant le plus populaire et farouche du régime Macky SALL, les tractations sont menées en sourdine sur l’axe Dakar- Doha. Loin du chaudron politique sénégalais marqué depuis début juin dernier par des brimades judiciaires, manifestations violentes et meurtrières, vagues d’arrestations et l’ouverture d’un dialogue avec l’absence de l’opposition significative, des informations crédibles exclusives en possession de Confidentiel Afrique confirment des manoeuvres incessantes pilotées par le souverain chérifien, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Président congolais Sassou N’Guesso et l’Émir qatari, Cheikh Tamin Ben Hamad Al Thani pour tirer »d’affaire » Karim WADE, le fils de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade (2000- 2012).
Doha, le haut lieu de la diplomatie souterraine » version sénégalaise »
C’est un « deal politique en arrangement » presque mis en boite que déflore Confidentiel Afrique. Selon Confidentiel Afrique bien tuyauté par des câbles diplomatiques autorisés, des missi- dominici en service et aux ordres de Sassou N’Guesso, du Roi Mohamed VI et de l’Émir du Qatar ont multiplié ces derniers mois des allers-retours entre les capitales Rabat- Brazaville- Kinshasa et Doha pour « discuter » avec le fils et ancien ministre du gouvernement d’Abdoulaye Wade des » conditions » de son retour au Sénégal. Selon nos informations, le protocole de Doha, béni par le Président Sassou N’Guesso et le Roi Mohamed VI et qui amorce sa dernière mouture est presque bouclé. Selon des sources autorisées confidentielles en notre possession, le deal se précise entre le Président Macky SALL et le fils de l’ancien locataire du palais Roume. Des » garanties solides » ont été données aux deux protagonistes par les médiateurs plénipotentiaires engagés dans l’opération de rapprochement Karim-Macky, nous a glissé une source autorisée au parfum des tractations. Selon des informations de Confidentiel Afrique, l’homme fort de Kinshasa, Félix Tshisekedi, qui entretient des relations inoxydables de proximité avec Karim WADE, joue également sa partition. Une main actionnée dit-on par une poignée de richissimes hommes d’affaires qataris qui font du business dans les mines en République Démocratique du Congo, essentiellement concentrées dans la province du Katenga. Presque un retour de l’ascenseur qu’apporte le Président de la RDC, Félix Tshisekedi vis-à-vis de son bienfaiteur Karim WADE, après avoir été introduit au Qatar auprès de l’Émir en mars 2021 par ce dernier, lequel avait préparé minutieusement son voyage officiel à Doha, révélé en exclusivité en son temps par Confidentiel Afrique.
Karim WADE, qui vit à Doha depuis sa sortie »expéditive » noctune de la prison de Reubeuss, où il était incarcéré de 2015 à juin 2016, devenu entre-temps un puissant et incontournable lobbyiste au Qatar, aux frais de l’Émir et de son entourage immédiat, prête une oreille attentive à L’Émir Qatari qui supervise depuis mi- janvier 2023 les négociations en coulisses. Derrière cette mission de rapprochement Macky-Karim, se cache la main d’un magnat pétrolier sahélien, un assidu visiteur du palais de Dakar et Doha.
Selon nos informations, le protocole de Doha mis en boite, décadenassé par Confidentiel Afrique s’articule autour d’un ticket Macky- Karim WADE lors de la prochaine présidentielle de février 2024 en vue d’affaiblir sans doute le pôle de l’opposition radicale, incarné par le leader charismatique du Pastef, le chef de file le plus populaire de l’échiquier politique sénégalais, Ousmane SONKO face à la mouvance présidentielle qui sera requinquée avec les béquilles politiques d’appoint du parti démocratique sénégalais (PDS, parti du Président WADE), qui viendront à sa rescousse Selon des confidences, dans la perspective des conclusions du dialogue national ouvert, le » deal » de Doha devra être mis à l’épreuve avec un premier acte fort posé par le Président Macky SALL. Selon des sources crédibles parvenues à Confidentiel Afrique, l’agenda du protocole de Doha devra intervenir mi-août 2023, sauf revirement majeur. Le protocole est en ce moment, selon des informations exclusives de Confidentiel Afrique, soumis à une dernière relecture. Un poste de Premier ministre, quatre portefeuilles ministériels stratégiques et postes de DG de sociétés publiques au parti de Karim WADE occupent une place de premier ordre dans les négociations de Doha pour le plan du ticket présidentiel Macky- Karim projeté par les médiateurs en perspective de février 2024 et une fois mis en musique. Le Président SALL joue ainsi sa dernière carte en avalisant ce Protocole de Doha, toutefois contraignant pour lui et ses alliés, ce, malgré les »plans dessinés » par ce que l’on pourrait appeler les « dernières petites officines » du palais Roume. Une source autorisée nous a soufflé même que des tractations avaient été menées sur l’axe Dakar- Doha par de bonnes volontés, il y a trois années, mais se sont avérées infructueuses au finish. Donc, rebelote sur l’axe Doha- Rabat- Brazaville d’où les dernières cartes se jouent pour sauver le Président Macky SALL et le retour sur un tapis rouge du fils de l’ancien Président Abdoulaye WADE.
Secrets de sondages commandés par deux compagnies pétrolières
La présidentielle au Sénégal prévue en février 2024 n’est pas seulement l’affaire des partis politiques qui se livrent à une bataille sans merci pour le contrôle du fauteuil mis en jeu. Elle intéresse aussi certaines compagnies pétrolières étrangères qui misent sur l’exploitation des ressources gazières et pétrolières annoncée en 2024. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, deux firmes pétrolières ont commandé des sondages à deux cabinets privés réputés sérieux et dont nous tairons les noms, ayant pignon sur rue à Londres et Sydney ( capitale Australie) pour peser les chances et les faiblesses d’une poignée de potentiels candidats déclarés à la présidentielle de février 2024, short-listés par ces cabinets. Les résultats des deux sondages, après collecte rigoureuse des enquêtes effectuées selon des sources crédibles dans la période de mars à avril 2023 sont à la faveur de l’opposant sénégalais Ousmane SONKO, qui arrive largement en tête, devant Macky SALL, le président sortant, Idrissa SECK, Dèthié FALL, Bougane GUEYE, un entrepreneur média, Thierno Alassane SALL, Khalifa SALL et Karim WADE. L’un des deux sondages crédite dès le premier tour de 52,34% des voix l’opposant SONKO, alors que le second fait état d’un report massif de voix sur le leader du Pastef en cas de deuxième tour présidentiel. » Le jeune leader de l’opposition sénégalaise Ousmane SONKO est doté d’une cote de popularité incompressible en l’état actuel et au moment du closing des enquêtes » mentionne un des deux cabinets de sondage pour le compte d’une compagnie pétrolière.
Confidentiel Afrique peut révéler que les sondages, relevant cette fois de procédés sophistiqués, ont été réalisés auprès de plusieurs profils-cibles, entre autres; universitaires, étudiants en Mastère et doctorants, ouvriers et entrepreneurs établis dans la diaspora sénégalaise. Que peuvent bien cacher les commandes de sondages par ces deux compagnies pétrolières étrangères ? Ces sondages constituent-ils une sorte de feuille de route dans leurs plans d’investissements stratégiques dans les eaux profondes sénégalaises ? L’enjeu de cette prochaine présidentielle est bien pris en compte par ces deux firmes pétrolières de renommée internationale, qui surveillent les dessous de l’envol pétrolier et gazier du pays.
Par Ismael AÏDARA et Hippolyte GOURMANTIER ( Confidentiel Afrique)