Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo ne pourra pas voter pour les prochaines élections locales…
Alors que le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) avait jusqu’au 1er juillet pour déposer un second recours pour demander la réintégration sur la liste électorale de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, le parti de ce dernier n’a pas déposé de dernier recours auprès du tribunal administratif. Il ne pourra donc participer à la prochaine échéance électorale, les élections locales prévues le 2 septembre.
Le PPA-CI avait trois jours à compter du mercredi 28 juin pour déposer un second recours auprès du tribunal administratif. Cette procédure judiciaire n’a finalement pas été lancée. Depuis plusieurs mois, le parti demande la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. « Nous n’allons pas faire la même demande, face aux mêmes juges », explique Justin Koné Katinan, le porte-parole du parti.
À la fin du mois de juin, la Commission électorale indépendante (CÉI) avait rejeté cette requête.
Acquitté par la CPI de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, l’ancien président ivoirien reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour l’affaire dite du « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la BCEAO, en 2011. Une condamnation que Laurent Gbagbo « réfute avec vigueur », a-t-il rappelé récemment.
Gracié par la présidence, mais non amnistié, il reste donc toujours privé de ses droits civiques.
Les soutiens de Laurent Gbagbo peuvent toujours espérer que le leader du PPA-CI se présente à la prochaine élection présidentielle. En effet, une nouvelle révision de la liste électorale est prévue avant le scrutin de 2025.
Selon un communiqué de son parti, Laurent Gbagbo « considère cette non-inscription comme une manœuvre politicienne visant à l’écarter de la vie politique », il n’est toutefois « point affecté par la situation », précise le document.
Les candidats aux régionales et municipales ont jusqu’au 19 juillet pour déposer officiellement leur candidature auprès de la CÉI. D’ici là, les tractations se poursuivent entre les partis d’opposition afin de proposer des candidats communs dans certaines communes.