La CEDAO au Niger: la diplomatie plutôt que les armes (Par Pr Amsatou Sow Sidibé)
La CEDEAO est une organisation régionale créée le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria, dans le but de promouvoir la coopération économique et le développement entre ses États membres d’Afrique de l’Ouest. Ses membres fondateurs sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, et le Togo. Depuis lors, d’autres pays ont rejoint la CEDEAO, portant son effectif à 15 États membres.
La Charte d’Abuja de 1975 est le document fondateur de la CEDEAO, établissant les principes et objectifs de l’organisation. Parmi les principes fondamentaux énoncés dans cette charte, on trouve la non-agression entre les États membres, le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales, la promotion et le renforcement des relations de bon voisinage, et le règlement pacifique des différends entre les États membres.
La CEDEAO est une référence en matière de promotion de la démocratie, de la stabilité politique, et de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. Elle a joué un rôle crucial dans la résolution de conflits, la médiation entre les États membres, et la promotion des droits de l’homme.
Cependant, la CEDEAO a connu une période d’instabilité déconcertante, car l’organisation a été confrontée à des défis internes et externes affectant sa capacité à maintenir la stabilité dans la région.
Dans le contexte actuel, notre préoccupation concernant une éventuelle intervention armée de la CEDEAO au Niger est immense. Cette intervention pourrait aggraver l’instabilité déjà présente dans la sous-région.
Au lieu d’une action militaire, nous préconisons le dialogue et la recherche de solutions pacifiques, et ce conformément aux principes fondamentaux de la CEDEAO énoncés dans la Charte d’Abuja.
La diplomatie joue un rôle crucial dans l’anticipation des conflits en permettant aux Nations de communiquer et de négocier avant que les tensions ne s’aggravent.
Nous préconisons donc la voie diplomatique dans la résolution des conflits et la prévention de situations potentiellement dangereuses pour la stabilité en Afrique, et au vu des intérêts en jeu, la stabilité mondiale.
Pr Amsatou Sow Sidibé, Présidente CAR/ Leneen, Coordonnatrice de la 3ème Voie. »