Concert de casseroles pour demain : Le F24 fait écho à Sonko

Concert de casseroles pour demain : Le F24 fait écho à Sonko

Les membres du F24 invitent leurs compatriotes à faire du bruit demain dimanche, à partir de 20h. L’objectif de cette démarche est de se faire entendre des autorités que ces acteurs de la vie nationale accusent de continuer à interdire leurs manifestations de rue depuis quelques mois.

Après les concerts de casseroles initiés un temps par Ousmane Sonko pour s’insurger contre le régime actuel, c’est au tour d’une autre forme de concert d’être mise en branle. Celle-ci est, en effet, l’initiative des «Forces vives de la Nation F24». Elle qui impliquera «des bols, des sifflets, des tam-tams et des lampes», font savoir ces initiateurs. Cette manifestation, la plateforme compte la tenir demain dimanche, à partir de 20 heures, pour, dit-elle, protester de «manière pacifique» contre l’interdiction de sa manifestation par le Préfet de Dakar. Une manifestation que cette plateforme prévoyait de tenir hier vendredi à la Place de la Nation. Le F24 invite les Sénégalais à adhérer à ce nouveau type de concert sorti de l’imagination de cette structure à travers la voix de Cyril Touré dit Thiat du mouvement «Y’en a marre», et qui l’a fait savoir hier lors d’une rencontre avec la presse.
«On nous parle d’interdiction ; ce n’est pas une interdiction, c’est une provocation. Cette provocation ne passera pas, on ne va pas les suivre dans ce sens. Nous sommes des responsables, nous aimons le Sénégal. Dimanche, à partir de 20h, nous demandons à tous les Sénégalais d’accorder 20 minutes de leur temps en allumant leurs lampes-torches, en tapant sur des bols, en sifflant, en klaxonnant leurs voitures, en tapant sur leurs tam-tams, en allumant la lampe de leur téléphone portable, pour signifier leur mécontentement, jusqu’à ce que cela soit relayé dans le monde. Et pour montrer que ce Peuple mature n’a pas voulu répondre à la provocation du pouvoir», demande Thiat à ses concitoyens. «Ce sera une manière de montrer que ce Peuple a répondu de manière pacifique à cette provocation. Qu’on tape sur des bols, qu’on souffle sur des Vuvuzela, qu’on cogne sur les calebasses et sur tout ce qui est à portée de main pour faire du bruit», explique ce membre du mouvement «Y’en a marre». «Dimanche, la diaspora, c’est vous qui allez donner le ton de ce tintamarre ! Comme on ne veut pas nous voir dans la rue, nous allons faire du bruit. Nous comptons sur vous pour la réussite de cette manifestation. Je suis convaincu que le Peuple ne décevra pas dimanche», souligne Thiat. Et ce dernier d’indiquer que «cette lutte pacifique» fera que «les jeunes ne sortiront pas dans la rue en exposant leur vie et en courant le risque de se faire arrêter, comme c’est le cas actuellement avec plus de mille prisonniers».
Le F24 promet d’engager, par ailleurs, «le combat juridique» en intentant «une action en Justice contre les interdictions de marche» dont la plateforme fait l’objet de la part de l’autorité depuis un certain temps en brandissant le motif de «troubles à l’ordre public» pour «justifier, dit-il, ces décisions».
«Ils nous ont provoqués, nous n’avons pas répondu. Mais nous ne resterons pas les bras croisés. Non seulement ils sont dans l’illégalité. Ce que la Constitution nous donne, c’est-à-dire le droit à la marche, même si c’est interdit, on doit nous notifier cette interdiction 48 heures avant pour qu’on nous permette d’user de nos droits de recours. Mais, on attend jusqu’à la vieille de la marche pour dire que c’est interdit ! Même pour nous provoquer, ils le font dans l’illégalité. Nous avions d’autres plans comme Thiès. Même à Thiès, la marche a été interdite. Chaque lundi et vendredi, on déposera des demandes d’autorisation de marche. Si on nous les refuse, nous aurons notre plan B», déclare Thiat. Les conducteurs de Jakarta sont également invités à faire du bruit ce dimanche par les membres du F24.
«Le calendrier républicain sera respecté. En 2024, il y aura l’élection présidentielle. Personne ne passera par nous pour installer le chaos et repousser l’élection. On ne donnera à personne cette possibilité», avertit-il.
ambodji@lequotidien.sn

Amadeus

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