Red Star : Habib Bèye dénonce des cris racistes à Nancy
La rencontre de national entre Nancy et le Red Star (1-1), s’est terminée mercredi soir sur une polémique extra-sportive après que l’entraîneur du Red Star, Habib Beye a a indiqué que trois de ses joueurs lui avaient rapporté des « cris de singes » venus des tribunes des supporters de l’AS Nancy Lorraine.
L’entraîneur du Red Star, Habib Beye, a dénoncé des « mimes » et des « cris de singe » à l’encontre de plusieurs de ses joueurs lors du match du championnat de National disputé mercredi soir dans l’est de la France à Nancy (10e journée), et réclamé des sanctions contre leurs auteurs. « Quand j’ai trois de mes joueurs qui viennent me voir et me disent « coach, ils miment des bruits de singe et tout ça », pour moi c’est inacceptable », a déclaré Habib Beye à l’issue de la rencontre, qui s’est achevée sur un score de parité (1-1).
Très remonté, l’entraîneur du club de la région parisienne, actuel leader du championnat de National (troisième division), a fustigé un laisser-aller sur le sujet. « On laisse dans les stades des choses comme ça se produire (…). J’ai des gens qui me disent aujourd’hui qu’il ne faut pas envenimer les choses, que ce sont des choses qui sont comme ça. On a banalisé en fait toutes ces situations. Aujourd’hui, le match de foot ne m’intéresse pas, le point (pris sur le terrain) ne m’intéresse pas… Il est effacé dans ma mémoire », a-t-il affirmé.
Témoignages et sanctions espérés
L’ancien international sénégalais, qui a évolué à Strasbourg, Marseille et en Angleterre dans les années 1990 à 2010, a dit espérer des témoignages et des sanctions. « Si on laisse des choses comme ça passer, on n’avancera pas (…). Et, en plus, après, on a des joueurs de Nancy qui vont saluer leur public, c’est bien… J’espère que ce public sera sanctionné, qu’il y aura des images, des sons ou des gens qui viendront témoigner », a poursuivi Habib Beye.
Le club de l’AS Nancy Lorraine n’a pas réagi dans l’immédiat, mais son entraîneur, Benoît Pedretti a tempéré le point de vue exprimé par Habib Beye : « C’est bien beau d’accuser mais il faut accuser avec des preuves », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que « si c’est prouvé, on ne veut plus les voir dans un stade.