Assises-Hébergement, sécurité, enseignement : Révolution à l’Ucad…

Assises-Hébergement, sécurité, enseignement : Révolution à l’Ucad…

Vers une révolution à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui a tenu, jeudi et vendredi, ses Assises. Les autorités universitaires veulent avoir plus de poigne dans la gestion du campus social, avec la fin du système de «clandotage» et une présence policière pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Les Assises de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ont pris fin hier. Evidemment, un certain nombre de résolutions ont été prises pour pacifier et sécuriser l’espace universitaire, pour mettre fin à l’insalubrité, aux trafics de tous ordres, à la circulation des armes blanches, aux bagarres entre étudiants, etc. «Il faut que la police soit sur le campus, et je crois que là, il n’y a plus de doute. Les instances de délibération compétentes, en particulier le Conseil académique, avaient déjà délibéré sur la question et instruit le Recteur d’engager les démarches nécessaires avec le gouvernement pour une présence effective de la police sur le campus», martèle le Recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye, à la fin des Assises de l’Université de Dakar tenues jeudi et vendredi. Les autorités universitaires veulent ramener l’ordre dans le campus social. Il y a une sorte de révolution qui va s’opérer au campus : la fin du système de «clandotage». Le nombre de codification sera limité à la capacité d’hébergement de l’Ucad. «Dans les chambres, on voit jusqu’à 10 personnes, c’est totalement inacceptable. Tout se fait comme si le campus social était partie intégrante du campus pédagogique, ce qui n’est pas le cas», rappelle Pr Mbaye. Même s’il faut changer les règes au campus social, le Recteur pense que le système de surveillance mis en place à l’Ucad est bon. «La plupart des gens qui ont été impliqués dans le saccage de l’institution ont été identifiés et arrêtés. Toutefois, il fallait aller plus loin, en changeant les règles du jeu, notamment au campus social», dit-il.

Pour le campus pédagogique actuellement, le pari de réduire les effectifs, qui tournent autour de 100 mille étudiants, est osé. «On ne peut plus accommoder autant d’étudiants, on voudrait faire la proposition aux autorités compétentes, j’espère qu’elles nous entendront», avance le Rec­teur. L’hybridation, qui sera davantage éprouvée, permettra d’y arriver en atteignant 70 mille inscrits. «Dans ce processus de basculement, l’Ucad avait besoin de mettre en place un certain nombre de choses liées à la connexion, à ses infrastructures, à ses textes…», énumère le Recteur. Il ajoute : «C’est grâce à une numérisation avancée des archives que l’Ucad a pu garder intacte sa capacité de délivrance des diplômes. Sinon, beaucoup de diplômés allaient en pâtir.»

Il faut savoir que le Conseil académique de l’Ucad, qui devait être convoqué au plus tard le 31 octobre, va acter la date de la reprise des cours. En attendant la décision du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) qui doit trouver le moyen de réglementer son espace.
justin@lequotidien.sn

Amadeus

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