Super League : Florentino Pérez cartonne l’UEFA

Super League : Florentino Pérez cartonne l’UEFA

Présent lors de l’assemblée générale du Real Madrid ce samedi, Florentino Pérez a réitéré son engagement dans le futur projet de Super League. Il n’a non plus hésité à piquer l’UEFA, en critiquant ouvertement ses réformes et sa façon de procéder.
Principal instigateur du projet avorté de Super League européenne il y a deux ans et demi en compagnie de 11 autres clubs européens, le Real Madrid n’a toujours pas fait de croix sur cette lubie. Si le projet avait longtemps été décrié pour ses motivations pécuniaires et son éthique en heurt avec les valeurs de solidarité et de mérite, Florentino Pérez a eu le temps de réfléchir à ce projet pour y remédier. Présent lors de l’assemblée générale du Real Madrid ce samedi, l’emblématique président du club a ainsi réitéré son intention de donner corps à ce projet, en rappelant sa vision méritocratique des clubs qui y participeraient.

«Le football traverse une crise institutionnelle sans précédent. La situation est très grave. Soit nous réagissons maintenant, soit le football ne survivra pas, a d’abord alerté le président madrilène. Le football européen n’appartient pas à l’UEFA. La Super League est plus que jamais nécessaire. L’objectif est d’offrir le meilleur football et ce sont les clubs qui doivent contrôler leur destin. Il y a de plus en plus de clubs qui perdent des millions d’euros chaque année. Mais ce sera une compétition méritocratique», a-t-il insisté.

L’UEFA en prend pour son grade
Si les récentes sorties d’Aleksander Čeferin et de Florentino Pérez avaient laissé penser que les relations entre le Real Madrid et l’UEFA étaient passées du froid au polaire, on en a désormais la certitude. Lors de cette assemblée, le président madrilène a également vivement critiqué le nouveau format de Ligue des Champions qui entrera en vigueur dès 2025. Pour rappel, un mini-championnat de 36 équipes dans lequel chaque club disputera 8 rencontres, remplacera le format traditionnel. L’enjeu majeur : faire monter les prix.

«Le nouveau format de l’UEFA est un projet insolite et complètement absurde. Ce modèle éloignera encore plus les fans de notre sport et en particulier les plus jeunes. C’est un système au service des intérêts de ses gestionnaires. Les besoins des joueurs, amateurs et footballeurs ne sont pas pris en compte. Ils mettent fin au football européen, n’innovent pas, ne font pas face à la menace d’autres sports en croissance et d’autres offres de loisirs», a-t-il pesté.

Une ambition de rendre le football accessible à tous
Au cours de sa prise de parole, Florentino Pérez a également rappelé son intention de rendre le football moins cher, à l’heure où le prix des abonnements est devenu un facteur discriminant. «Le Real Madrid a une responsabilité dans le football européen. Nous avons l’obligation d’offrir aux supporters le meilleur spectacle possible. Nous voulons également rendre moins cher l’accès au football télévisé et on lui offre un spectacle de plus en plus mauvais. Cela n’a aucun sens de devoir payer 10 % du salaire minimum pour avoir accès au football. La Super League a été conçue pour résoudre tous ces problèmes.» Les droits TV, c’est d’ailleurs un sujet que Pérez a abordé plus amplement en pointant du doigt la responsabilité des diffuseurs, notamment en Espagne. Il estime que les clubs devraient bénéficier d’un droit de regard plus important sur ce qui est diffusable, ou non.

«Les droits télé appartiennent aux clubs et sont cédés à LaLiga pour tout ce qui se passe seulement 2 minutes avant le match. Les clubs peuvent exploiter le reste du contenu, les avants-match, les après, et ce qui se passe dans les vestiaires. Mais LaLiga veut nous exproprier de tout et s’approprier aussi les contenus restants. Nous sommes obligés de saisir les tribunaux de manière récurrente pour défendre notre patrimoine. » Pérez a enfin ciblé le sulfureux président de la Liga, Javier Tebas : «le président de LaLiga a abusé de son autorité par rapport à CVC et nous a écartés, démontrant que tous les clubs n’étaient pas traités de la même manière.» C’est Florentino Pérez contre le monde.

Amouradis

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