Participation de Sonko à la Présidentielle : L’attente suprême
La participation de Ousmane Sonko à la Présidentielle de 2024 dépendra, certainement, des décisions qui seront données aujourd’hui par la Cour de justice de la Cedeao et la Cour suprême. Les partisans du leader de l’ex-parti Pastef savent que c’est la carte de la dernière chance pour voir leur candidat être réintégré dans les listes électorales.
Ce 17 novembre est un jour de vérité pour Sonko et ses partisans. En effet, il est attendu le verdict de la Cour de justice de la Cedeao que les avocats de l’opposant avaient saisie pour sa réintégration dans les listes électorales. Ce 17 novembre également, la Cour suprême doit infirmer ou confirmer la décision prise par le juge du Tribunal d’Instance de Ziguinchor, qui avait demandé, le 12 octobre dernier, la réintégration de Ousmane Sonko dans les listes électorales.
Il faut rappeler que l’opposant et candidat déclaré à la prochaine Présidentielle, actuellement en prison, avait été radié des listes électorales suite à sa condamnation dans une affaire de mœurs en juin. Les avocats de M. Sonko, qui ont attaqué cette décision au niveau du Tribunal d’instance de Ziguinchor, ont obtenu gain de cause. Seulement, l’Agent judiciaire de l’Etat avait introduit un pourvoi en cassation pour contester cette décision. C’est d’ailleurs sur cette base que la Direction générale des élections (Dge) a refusé de remettre au mandataire de Sonko les fiches de parrainage, étape essentielle pour un candidat à la Présidentielle. Selon Thiendella Fall et ses services, «il n’y a pas encore de décision définitive» de Justice concernant le recours en annulation de la radiation de M. Sonko des listes électorales. La Dge a persisté dans sa position, malgré la correspondance de la Cena lui enjoignant de remettre des fiches de parrainage à Ousmane Sonko.
Aujourd’hui, la Cour suprême va se charger de trancher ce litige. Il faut noter que les avocats de Ousmane Sonko, qui avaient récusé le juge Abdoulaye Ndiaye, président de la première Chambre administrative de la Cour suprême, qui doit statuer sur le recours de l’Agent judiciaire de l’Etat, ont été déboutés. Les conseils de l’opposant accusent le magistrat de partialité, dans la mesure où il avait déjà statué sur ledit dossier en octobre en faveur de la Dge.
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