Décision sur sa réintégration dans les listes électorales : Sonko appelle de nouveau à la résistance depuis sa cellule
Détenu depuis fin juillet pour divers chefs d’inculpation dont l’appel à l’insurrection, le leader de l’ex-parti Pastef appelle, de nouveau, à la résistance, ce vendredi. Dans une nouvelle déclaration à la veille (hier) des décisions de la Cour de justice de la Cedeao et de la Cour suprême, Ousmane Sonko envoie un message au Peuple sénégalais depuis sa cellule et appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que celle de tous les «détenus politiques». «Au vaillant et digne Peuple sénégalais ! Du fond de ma cellule, je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n’est, en fait, qu’une prise d’otage politique, pour empêcher ma candidature à la Présidentielle de février 2024 et pour freiner l’élan d’adhésion et de prise de conscience des Sénégalais dont les symboliques sont les foules immenses que nous drainons partout et qui sont insupportables pour ce régime en chute libre. Je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu’ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré. Pour ma part, je continuerai à résister par tous les moyens dont je dispose. Levons-nous et tenons-nous debout, parce que le Sénégal en vaut la peine», rapporte le chargé de la communication dudit parti El Hadji Malick Ndiaye.
Toujours dans une logique de confrontation, Ousmane Sonko a demandé aux Sénégalais de s’organiser sur toute l’étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser le diktat d’une minorité. «J’en appelle à tous les Sénégalais, à notre fibre patriotique et aux valeurs fondamentales de refus, à se préparer et à se tenir debout ce 17 novembre pour préserver notre démocratie.»
Pour le maire de Ziguinchor, il ne s’agit pas de se lever pour sa personne car elle importe peu. «Nous devons nous lever pour une Justice équitable, libre et indépendante, pour le droit de vivre dans un pays sans craindre d’être arrêté et emprisonné sans justification. Le droit de vivre sans être contraint à l’exil, à l’emprisonnement ou à la mort», lit-on sur sa page Facebook.
Il a par ailleurs interpellé la jeunesse sénégalaise, qui emprunte la voie de l’émigration irrégulière. «Je lance un appel à cette jeunesse sénégalaise, sacrifiée par Macky Sall et son régime, aux familles décimées par l’émigration irrégulière et la répression sans nom, à nos mamans éprouvées par la détention arbitraire de leurs enfants, à nos pères obligés de reprendre une activité, parfois pénible, pour subvenir aux besoins de leurs progénitures parce que privés de tout soutien», dit-il, estimant que le régime ne compte rien faire pour stopper l’hémorragie. Cependant, Sonko déclare que «ce qui se joue cette semaine et particulièrement demain (aujourd’hui), ce n’est pas son avenir, mais celui du Sénégal». «Ce qui se joue, c’est notre avenir, notre volonté en tant que panafricains, en tant que Sénégalais de se réapproprier notre pays. C’est notre destinée en tant que Nation qui se joue, mais surtout notre souveraineté», fait-il savoir.
Par Ousmane SOW