Rentrée des Cours et tribunaux: Sous « la protection de la vie privée » pour le respect de la dignité humaine…

Rentrée des Cours et tribunaux: Sous « la protection de la vie privée » pour le respect de la dignité humaine…

L’année judiciaire 2023-2024 démarre par l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux, présidée par le président de la République du Sénégal. Le Thème cette fois-ci porte sur « la protection de la vie privée » Et pour le Chef de l’Etat Macky Sall c’est pour le « respect de la dignité humaine. » Conformément à nos valeurs ancestrales. C’était ce jeudi 25 janvier 2024 à la cour suprême.  

La tradition judiciaire a été respectée. Cette année, la rentrée des cours et tribunaux au Sénégal est effectuée sous le thème « La protection de la vie » privée à la cour suprême. Comme l’a souhaité le président du Conseil supérieur de la magistrature. Le président Macky estime qu’il est évident et urgent que le peuple Sénégalais retourne « aux valeurs ancestrales connues de toutes les composantes socioculturelles de la nation sénégalaise et qui constitue autant de barrières morales à ne pas franchir par respect pour la dignité humaine. » Parce qu’il est convaincu que « c’est en pratiquant ces valeurs que nous revitalisons les fondements de notre vivre ensemble. Et c’est à cela que je convie chaque citoyen et chaque citoyenne. » Il déclare : « le sujet du jour relève aussi de considérations d’ordre éthique et moral qui nous engagent en tant que citoyens et citoyennes liés par le contrat social et dotés du libre-arbitre, c’est-à-dire l’aptitude à nous déterminer par nous-mêmes et non par crainte d’une force coercitive. Je ne parle pas ici du Contrat social au sens de Jean Jacques Rousseau. Je pense plutôt à nos propres valeurs de culture et de civilisation qui nous enseignent les vertus et lois de la vie en société : am jom, am jaanu biir, am ngor, am kersa ak teggin, saangg soutoureu. » Il s’agit ici, selon le chef de l’Etat de s’appliquer au devoir de responsabilité qui accompagne et valorise l’exercice des libertés individuelles et collectives.  Car ; à son avis, «si par définition la loi s’applique erga omnes, on ne peut garantir son application en mettant un juge ou un gendarme derrière chaque justiciable, surtout lorsque nous avons choisi l’État de droit et non l’État de police. Dès lors, il me semble que c’est lorsque chacun a pleinement conscience de ses propres responsabilités vis-à-vis du contrat social que la vie privée et l’intérêt général sont mieux protégés. »Et ajoute-il encore, « c’est en pratiquant ces valeurs que nous revitalisons les fondements de notre vivre ensemble. Et c’est à cela que je convie chaque citoyen et chaque citoyenne »

Vie privée et liberté de la vie privée…

Le nouveau président de la Cour suprême, lui estime que dans la protection de la vie deux aspects sont à respecter : le secret de la vie privée et la liberté de la vie privée. Sauf qu’il précise que « chacun est libre de révéler ce qu’il veut de sa vie privée et que le principe de la liberté contractuelle régit les transactions sur le droit à l’image ». Il renseigne : « il est généralement admis que le droit d’agir pour le respect de la vie privée s’éteint au décès de la personne concernée, seule titulaire de ce droit, et n’est pas transmis aux héritiers. Ceux-ci peuvent néanmoins ester en justice s’ils justifient d’un préjudice personnel, direct et certain que la diffusion ou reproduction de l’image de leur auteur, voire des écrits le concernant, sont de nature à leur causer. » Il en déduit également qu’ « il ne faudrait jamais perdre de vue que la protection de la vie privée ne se fait pas sans un choix, pas toujours facile du reste, entre plusieurs droits et libertés.»

  1. Seck

Amadeus

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