Recours contre le report de la Présidentielle 2024: Le Conseil Constitutionnel va-t-il se déclarer incompétent ?
Au moins six candidats ont déposé des recours contre le report de la Présidentielle 2024. Qu’ en fera le Conseil Constitutionnel ? Là est la question.
Ce qui s’est passé continue de faire débat : l’ Assemblée Nationale a acté le report de la Présidentielle par le biais d’une proposition de loi. Face à cette situation, des candidats ont déposé un recours auprès du Conseil Constitutionnel pour enrayer cette décision. D’ailleurs, le collectif des candidats membres de l’opposition a fait face à la presse hier mercredi 7 février 2024. Ses membres ont annoncé des recours au niveau du conseil constitutionnel et appelé à un grand front contre le report de la présidentielle. L’opposition concentre ses espoirs sur les plus hautes instances juridictionnelles du pays. A l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition travaillent également à la rédaction d’un recours sur l’inconstitutionnalité du texte qui a été adopté.
Cet état de fait n’altère en rien la détermination des acteurs politiques qui tentent de poursuivre leur campagne électorale. Dans cette situation alambiquée, la décision du Conseil Constitutionnel est très attendue. Si on interroge l’histoire récente de cette juridiction, sur beaucoup de dossiers politiques, elle s’était déclarée incompétente. L’histoire va-t-elle se répéter ? Cette fois-ci, les juges constitutionnels ont du pain sur la planche. Le Sénégal est entre leurs mains. Ils ont un pouvoir , vont-ils l’user à bon échéant ? Ne se sentent-ils pas humiliés par le Président de la République ? Le Chef de l’ Etat se refugie derrière l’assemblée nationale pour leur dénier leur pouvoir de mener jusqu’ à terme le processus électoral ? Ces juges vont-ils aller jusqu’au bout dans la gestion des recours contre le report de la Présidentielle 2024 ? Vont-ils casser l’acte posé par les parlementaires ?
Ce chapelet d’interrogations taraude les esprits. En attendant, les différents états-majors déroulent leur agenda de campagne. Mais les forces de l’ordre ne les laisse pas s’épanouir.