Mort de Navalny: les pressions occidentales se multiplient contre Moscou
Après l’annonce de la mort d’Alexei Navalny, l’opposant russe, décédé en prison dans des circonstances encore inconnues, la tension ne redescend pas. Les chancelleries occidentales convoquent tour à tour les ambassadeurs russes et envisagent de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou. Tour d’horizon
Après Londres qui avait convoqué les diplomates de l’ambassade de Russie dès vendredi soir, pour leur signifier que les autorités russes seraient tenues « pleinement responsables » de la mort de l’opposant numéro Un au Kremlin, ce lundi plusieurs gouvernements européens en ont fait de même.
Berlin d’abord, suivi de Stockholm qui a aussi pris l’initiative au niveau européen d’examiner la possibilité de nouvelles sanctions contre Moscou. Madrid, la Haye, Oslo puis Paris leur ont emboîté le pas, en convoquant les ambassadeurs russes des pays respectifs, pour leur demander des éclaircissements sur la mort d’Alexei Navalny, dont le corps n’a toujours pas été remis à la famille ni aux proches
La rhétorique s’est même durci à Bruxelles où le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a prévenu, après avoir rencontré la veuve de l’opposant russe, que Vladimir Poutine devra « rendre des comptes » pour la mort de Navalny. À l’issue d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE, les Vingt-Sept ont réclamé la tenue d’une « enquête internationale indépendante et transparente sur les circonstances de cette mort soudaine ».
À Washington enfin, le président américain Joe Biden a déclaré envisager de nouvelles sanctions contre la Russie, qui viendraient s’ajouter à une batterie de sanctions déjà appliquée contre Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022.