JO 2024: polémique autour d’une pièce commémorative de deux euros promise aux écoliers français

JO 2024: polémique autour d’une pièce commémorative de deux euros promise aux écoliers français

Quatre millions d’élèves, scolarisés du cours préparatoire (CP) au cours moyen (CM), vont recevoir d’ici la fin du printemps une pièce de collection de deux euros dans le cadre des Jeux olympiques de paris, une opération du ministère de l’Éducation dont le coût, estimé à près de seize millions d’euros, fait beaucoup réagir.

À partir de cette semaine de février 2024, les écoliers français vont recevoir un livret pédagogique sur les Jeux olympiques accompagné d’une pièce commémorative de deux euros. La distribution a commencé dans le département du Loir-et-Cher (Centre-ouest de la France). Une initiative qui s’est faite sans information préalable du ministère de l’Éducation nationale. Un courriel d’information officiel a finalement été envoyé par le ministère mardi 20 février dans l’après-midi.

Dix milliards à économiser
Alors que le gouvernement souhaite faire des économies drastiques et qu’il y a dix milliards à économiser, enseignants et syndicats fustigent cette mesure coûteuse. À peine lancé, le sujet fait déjà polémique. Les premiers colis sont arrivés dans une centaine d’école en France. Lorsqu’ils les ont ouverts, les enseignants concernés ont été surpris de découvrir les livrets, destinés à leurs élèves, accompagnés d’une pièce commémorative des Jeux olympiques de deux euros, frappée par la Monnaie de Paris.

Guislaine David, secrétaire générale du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC, dénonce une opération de communication très coûteuse : « On peut imaginer que ce n’est pas un petit budget, parce que si on considère que du CP au CM2, il y a quatre millions d’élèves, on peut vite multiplier avec la pièce de deux euros. Puis il y a l’impression du livret, les livraisons qui se font via directement les écoles par un prestataire extérieur. »

« Opération de communication »
« On voit bien qu’il y a une distorsion entre une opération de communication et puis la réalité de nos écoles, continue la responsable syndicale. Et la réalité de nos écoles en ce moment, c’est un contexte budgétaire très contraint : pas de négociations sur les salaires, des fermetures de classes à tour de bras actuellement dans nos départements. On a l’impression que là, l’opération de communication va coûter aussi sur le budget de l’État et on est en droit de savoir sur quel financement c’est prévu ». La démarche concernant l’attribution de deux euros à chaque élève interroge d’autant plus que l’argent est interdit dans les écoles françaises.

Ces livrets comprennent un texte signé d’Emmanuel Macron et un autre de l’actuel Premier ministre, Gabriel Attal, qui était ministre de l’Éducation au moment de l’impression. But de l’opération ? « Sensibiliser les élèves du primaire à l’événement historique que seront les Jeux olympiques », explique-t-on au ministère.

RFI

Petit Ba

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