La Crise en Casamance : L’impératif d’un dialogue inclusif s’impose pour le processus de paix

La Crise en Casamance : L’impératif d’un dialogue inclusif s’impose pour le processus de paix

Depuis son déclenchement en 1982, la crise en Casamance demeure l’un des problèmes les plus complexes pour le Sénégal. Malgré les nombreux efforts déployés pour parvenir à une résolution pacifique, le conflit persiste, causant souffrances et divisions au sein de la population. Afin de mettre un terme définitif à cette crise, il est impératif d’engager un dialogue inclusif qui permettra à toutes les parties prenantes de s’exprimer et de participer activement à la recherche de solutions durables. Dans cette contribution, nous examinerons brièvement les origines de la crise en Casamance, les initiatives passées visant à la résoudre, ainsi que l’importance d’un dialogue inclusif pour parvenir à la paix.
Les origines de la crise
La Casamance est une région située au sud du Sénégal, séparée du reste du pays par l’enclave gambienne. Depuis des décennies, cette région est le théâtre d’un conflit armé opposant le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) aux forces armées sénégalaises. Les racines de ce conflit remontent à l’époque de la colonisation, lorsque la Casamance était administrée séparément du reste du Sénégal.
Après avoir obtenu son indépendance, la région a été incorporée dans le territoire du Sénégal. Cependant, des tensions ont persisté en raison de demandes politiques et économiques insatisfaites.
Les initiatives mises en place pour résoudre la crise
Au fil des années, de nombreuses initiatives ont été prises pour résoudre la crise en Casamance :
• Les Accords de Toubacouta le 20 mars 1991, conclus entre Marcel Basséne du collectif des députés originaires de la Casamance et le MFDC. Ces accords avaient pour objectif de préparer les Accords de Cacheu.
• Les Accords de Cacheu (Guinée-Bissau) le 31 mai 1991 à Cacheu.
• Le 26 décembre 1999, un accord de cessez-le-feu a été conclu à Banjul.
• Le 24 mars 2001, le gouvernement et les rebelles se sont rencontrés pour « finaliser » l’accord de paix signé le 16 mars.
• Le 30 décembre 2004, un nouveau cessez-le-feu a été signé entre le Ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom et Diamacoune Senghor.
Cependant, la majorité de ces initiatives ont rencontré l’échec, avec un constat qui mérite d’être pris en compte, en particulier l’exclusion des populations locales. Les gouvernements sénégalais successifs ont essayé de résoudre le conflit par des méthodes militaires, mais cela a seulement amplifié les tensions et les divisions. Il est maintenant évident qu’une approche différente et inclusive est nécessaire pour atteindre une paix durable en Casamance.
L’importance d’un dialogue inclusif
Face à la complexité de la crise en Casamance, il est primordial de favoriser un dialogue inclusif qui permette à toutes les parties prenantes de s’exprimer et de participer aux négociations. Il est crucial que ce dialogue prenne en considération les revendications du MFDC tout en préservant l’intégrité territoriale du Sénégal. Il est également essentiel d’impliquer les populations locales et les organisations de la société civile dans le processus de paix. Leurs voix et leurs préoccupations doivent être écoutées et prises en compte afin de parvenir à une solution durable. Il est impératif de prendre en considération les préoccupations et les revendications de toutes les parties afin de trouver des solutions qui répondent aux besoins de chacun. Un dialogue inclusif permettra également de favoriser la réconciliation et le pardon, en reconnaissant les souffrances infligées à la population de Casamance. Enfin, il est crucial que les facilitateurs et les médiateurs continuent de jouer un rôle clé dans la promotion du dialogue et de la réconciliation. Leur expertise et leur impartialité sont essentielles pour instaurer un climat de confiance et faciliter les discussions entre les parties
Le rôle du nouveau gouvernement sénégalais
Le nouveau gouvernement sénégalais, dirigé par le Premier Ministre Ousmane SONKO, doit élaborer une stratégie nouvelle et une approche différente qui intègre les populations de Casamance, le mouvement des forces démocratiques de Casamance, de toutes les sensibilités, dans un dialogue inclusif. Toutes les initiatives des gouvernements précédents, qui ont volontairement exclu le peuple, ont échoué à instaurer la paix en Casamance. Il est donc temps de parvenir à une paix durable, à travers un dialogue inclusif, qui favorise le pardon, la réconciliation et la réécriture de notre histoire commune. Cette nouvelle approche marquera un tournant décisif dans notre vie collective en tant que nation et protégera les générations futures de toute tentation d’interpréter cette histoire.
Les défis à relever
La quête d’une paix durable en Casamance ne sera pas aisée. Il y aura des défis majeurs à relever afin de parvenir à un accord satisfaisant pour toutes les parties concernées. Il faudra prendre en considération les enjeux économiques, politiques, sociaux et culturels de la région, et trouver des solutions qui assurent la sécurité, le développement et la justice pour tous. Il sera également essentiel de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation pour garantir le respect des accords conclus et la pérennité de la paix dans la région.
Conclusion
La crise en Casamance représente un défi considérable pour le Sénégal, mais il est envisageable de trouver une solution pacifique et durable. Il est essentiel de s’engager dans un dialogue inclusif afin d’atteindre la paix. Il est temps de reconnaître les souffrances du peuple de Casamance, d’écouter ses revendications et de travailler ensemble pour trouver des solutions qui profitent à tous. La paix en Casamance ne peut être réalisée qu’à travers un dialogue inclusif, la réconciliation et la réécriture de notre histoire commune. Il est temps que les Casamançais et casamançaises s’unissent autour de cette question, dans un esprit de pardon, de dépassement et de réconciliation afin de tourner cette page douloureuse de notre histoire et de bâtir un avenir meilleur pour les générations futures.
Ensemble, nous pouvons envisager un avenir de paix et de prospérité pour la Casamance et pour tout le Sénégal.

de travailler ensemble pour trouver des solutions qui profitent à tous. La paix en Casamance ne peut être réalisée qu’à travers un dialogue inclusif, la réconciliation et la réécriture de notre histoire commune. Il est temps que les Casamançais et casamançaises s’unissent autour de cette question, dans un esprit de pardon, de dépassement et de réconciliation afin de tourner cette page douloureuse de notre histoire et de bâtir un avenir meilleur pour les générations futures.
 Ensemble, nous pouvons envisager un avenir de paix et de prospérité pour la Casamance et pour tout le Sénégal.
 
Amadou SYLLA
Directeur de l’association SOS CASAMANCE à Paris
Mail : soscasamance.asso@gmail.com

Amadeus

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