Bamba Kassé demande la libération du journaliste Pape Ndiaye devant Macky qui n’a pipé mot
Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Bamba Kassé, a plaidé lundi au Palais devant le président Macky Sall, pour la libération du journaliste de Walf TV, Pape Ndiaye. Mais le chef de l’Etat n’a pipé mot.
« Nous intercédons humblement pour que notre frère, Pape Ndiaye, chroniqueur à Walf, sorte de prison. La justice rendue par le tribunal des pairs devrait être un préalable à toute poursuite d’un journaliste devant le temple de Thémis», a plaidé le sg du Synpics devant Macky Sall. Mais le Président n’a pipé mot après cette interpellation.
Placé sous mandat de dépôt début avril, Pape Ndiaye est en détention préventive à la prison de Sébikotane. Le journaliste est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat, provocation d’un attroupement, intimidation et représailles contre membre de la justice, discours portant discrédit sur un acte juridictionnel et mise en danger de la vie d’autrui ».
Sur le plateau de Walf TV, le chroniqueur judiciaire avait affirmé, notamment, que 19 substituts du procureur étaient opposés au renvoi en procès (chambre criminelle) de l’affaire Sweet Beauty. Dans ce dossier, l’opposant Ousmane Sonko est accusé de viol et menaces de mort par Adji Sarr.
Le secrétaire général du Synpics a aussi rappelé au chef de l’Etat qu’il ne sert de couper le signal d’une télévision si la diffusion des programmes incriminées peut se faire via un autre canal notamment, par Youtube ».
« Dans le Sénégal médiatique dont nous rêvons tous, il ne devrait même plus y avoir de coupure de signal parce qu’en amont, tous les moyens de contrôle et d’alerte s’auto-déploient pour qu’on en arrive plus à cet extrême», a dénoncé M. Kassé.
Selon Bamba Kassé, le régulateur est frappé d’obsolescence à force de réajuster son cadre au détriment des évolutions technologiques. « Remettons tout à plat et dotons notre pays d’un régulateur dans le champ de compétences, les modes de saisines ouverts au public, les décisions puisées dans la stricte légalité et leur application efficiente», a-t-il plaidé.