Privatisation de la Senelec : Les travailleurs posent leurs conditions
La Senelec a célébré la Fête du 1er mai dans l’unité à Ziguinchor. Sutelec, Sudeten, Syntes, Sycas, tous ces syndicats se sont regroupés lundi pour se célébrer et poser ensemble leurs préoccupations dans une salle fortement colorée en blanc. «Cette union est une préparation pour faire face à la privatisation en gestation de la Senelec», a avoué Nfaly Badji, secrétaire de la section locale de Sudeten, porte-parole du jour de la Convergence des syndicats des travailleurs de la Senelec (Csts).
Les travailleurs, plus ou moins prêts à passer à la privatisation de la société, demandent à leurs délégués de prendre en compte dans cette transition, leurs intérêts et ceux de la Nation. D’ores et déjà, ils se mobilisent et mettent en garde la Direction générale. «Vous avez en face de vous des partenaires qui ne vont pas se laisser faire», alerte M. Badji qui précise : «Cela ne veut pas dire que nous sommes en conflit, mais que nos positions aussi soient prises en compte, ainsi que les intérêts de la Nation.»
«Mais une privatisation qui ne prend pas en compte les intérêts de la Nation et ceux des travailleurs, nous ne sommes pas pour», prévient Nfaly Badji. Au nom de ses camarades, il demande à la Direction générale de faire des efforts par rapport aux infrastructures pour améliorer les conditions de travail du personnel, notamment à Bignona, Oussouye, Kafountine et même dans la commune de Ziguinchor.
Au niveau de la Direction générale, la question de la privatisation n’est pas encore abordée au sens dynamique du terme. Il se parle plutôt de réforme institutionnelle. Il s’agit de filialiser la Senelec pour plus tard parler de privatisation, selon Malick Fall, représentant du Délégué général.
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