Sénégal: pourquoi les autorités suspendent des constructions au bord de l’océan à Dakar

Sénégal: pourquoi les autorités suspendent des constructions au bord de l’océan à Dakar

Au Sénégal, le 26 avril 2024, le président a ordonné la suspension des constructions au bord de l’océan, à Dakar, mais également sur la Bande des filaos, une grande forêt à Guédiawaye, en banlieue. L’arrêt de ces chantiers était une demande de longue date des défenseurs de l’environnement. Explications.

Au Sénégal, le président de la République a ordonné la suspension des constructions au bord de l’océan, à Dakar : des zones protégées mais soumises à une pression foncière importante. Les autorités expliquent que cet arrêt temporaire aura lieu le temps de faire des audits pour vérifier que les autorisations sont en règle.

Le 26 avril, Bassirou Diomaye Faye a donc instruit les services de Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) de demander l’arrêt de tous les chantiers privés, à la fois sur la corniche de Dakar, en bord d’océan, mais également la Bande des filaos, une grande forêt à Guédiawaye, en banlieue. Cela concerne des projets d’hôtels, de cliniques, ou encore de résidences privées, qui sont situés sur le domaine public maritime et dans une forêt classée pour la bande des filaos.

Dès 2020, Ousmane Sonko avait prévenu qu’il raserait toutes les constructions sur la corniche

« On passe à l’action », explique-t-on à la présidence. Mais rien de définitif encore : il s’agit seulement d’une suspension, le temps de faire des audits fonciers et de vérifier que des autorisations spéciales ont bien été délivrées.

Dès 2020, l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko avait prévenu qu’il raserait toutes les constructions situées sur la corniche. Mais, pour l’instant, il n’est pas question de destructions.

Les défenseurs de l’environnement demandent l’arrêt des chantiers sur cette zone sensible depuis longtemps. Il y a le problème de l’érosion d’abord, mais également des effets sur le climat et la santé publique, explique Moctar Ba, de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral. Car ces constructions bloquent les vents qui balaient la pollution et rafraichissent la ville. Il salue donc cette annonce. avec Rfi

Amadeus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *