Collectivités territoriales : 120 heures de grève et une marche nationale: L’intersyndicale multiplie par zéro le ministre et ses menaces

Collectivités territoriales : 120 heures de grève et une marche nationale: L’intersyndicale multiplie par zéro le ministre et ses menaces

L’intersyndicale des collectivités territoriales n’est pas prête à lâcher du lest face aux menaces du nouveau ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’aménagement territorial,  M Moussa Balla  Fofana.   Ce dernier a demandé aux travailleurs des collectivités territoriales de reprendre le chemin du travail sinon…Bonjour la guillotine.

En mouvement d’humeur depuis près de deux ans maintenant, les travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal ne comptent pas baisser la garde. Ils ont décidé de poursuivre leur combat jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications et autres droits légaux… L’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales a déchiré  la circulaire émise par le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, mettant en garde les maires sur l’importance de maintenir la continuité du service public. Ainsi, les syndicalistes ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Ils ont ainsi décrété un mot d’ordre de grève de 120 heures. Dans un communiqué, l’intersyndicale a déclaré : « L’intersyndicale reconduit son mot d’ordre de grève de 120 heures pour les Lundi 13, Mardi 14, Mercredi 15, Jeudi 16 et Vendredi 17 mai 2024 ». Par ailleurs, les travailleurs des collectivités prévoient d’organiser une marche nationale dans les prochains jours.

L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal  qui réclame entre autres, une augmentation généralisée de leur salaire, veut ainsi maintenir la pression sur les nouvelles autorités, après un bras de fer avec le régime sortant.

Position du ministre Fofana

 Selon Moussa Bala Fofana, cette situation crée beaucoup de désagréments. Sur ce, Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires invite les agents à assurer au moins un service minimum. Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires regrette «la persistance du mouvement d’humeur au niveau des collectivités territoriales». Une situation qui, pour Moussa Bala Fofana, «crée  beaucoup de désagréments à nos compatriotes qui éprouvent de réelles difficultés à disposer d’actes d’état civil, du fait des mots d’ordre de grève consécutifs».

Dans les propos du ministre Fofana transparaît en filigrane une volonté affichée de mettre fin à une spirale de grèves. Ce qui nous conduit à égrener un chapelet d’interrogations : pourquoi le ministre opère par la menace ? Des ponctions de salaire ne vont-ils pas radicaliser davantage les frondeurs ? Ne devrait-il pas privilégier le dialogue pour un dossier arrivé presque à terme. On se rappelle qu’ il y a un an , le Premier ministre de l’époque Amadou Bâ avait demandé aux syndicalistes des collectivités territoriales de procéder à un répit de 15 jours et après qu’il allait les recevoir pour finaliser le dossier lié à leur statut dans la Fonction Publique locale. Cela n’a jamais été fait même si plusieurs mois se sont écoulés avant la Présidentielle 2024. Les travailleurs des collectivités territoriales regroupés au sein de l’intersyndicale qui regroupe 7 organisations syndicales s’accommodent de voir que leur dossier ne semble pas être une priorité pour les nouvelles autorités dont leur tutelle. Tout compte fait, il urge de trouver une solution rapide à cette lancinante grève qui dure et perdure. Il y va de la crédibilité et de l’avenir d’un secteur qui amorce une mutation.

A .S

Amadeus

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