Désobéissance civique, refus de comparaître : Le 16 mai, un 16 février bis ?

Désobéissance civique, refus de comparaître : Le 16 mai, un 16 février bis ?

Le 16 février dernier, l’audience de Ousmane Sonko contre Mame Mbaye Niang pour diffamation a fait des dégâts matériels et humains à Dakar, Ziguinchor, Bignona. C’est l’atmosphère redoutée avec le procès pour viol présumé sur Adji Sarr, le 16 mai. Une affaire qui a mis le pays sens dessus-dessous depuis mars 2021. Sonko, qui a prôné la désobéissance civique contre la justice, pourrait refuser de comparaître.

Sonko annonce une désobéissance civique contre la justice. Parce des magistrats « mettent en prison (ses) proches et autres militants et ne respectent pas (ses) droits et ceux de (ses) avocats ». L’on devrait s’attendre donc à une défiance contre tout acte posé par les magistrats dans le cadre de ses procès. En commençant par le procès en Appel du lundi 8 mai prochain contre Mame Mbaye Niang. Mais là n’est pas le souci puisque le leader de Pastef n’est pas obligé d’y être. Même s’il risque de voir un autre verdict que sa condamnation en première instance à 2 mois avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts.

Le rendez-vous de la chambre criminelle

Il semble que la désobéissance civique, même s’il l’avait annoncé depuis son lit de la clinique Suma, est surtout décidée pour ne pas comparaître le mardi 16 mai à la barre de la chambre criminelle. Le leader de Pastef semble vouloir éviter son accusatrice, Adji Sarr, dont la ligne est de dérouler le film du massage au Salon Sweet Beauté d’où est partie cette affaire qui empoisonne le climat socio-politique et même économique du pays depuis mars 2021. 14 morts avaient été enregistrés et c’est toujours l’impunité. Et ça risque d’aller dans tous les sens ces prochains jours. Alors, Sonko va-t-il pousser la désobéissance jusqu’au refus de comparaître ? Possible. Probable. Puisque c’est la justice qui l’a convoqué.

Et s’il adopte cette attitude, il pourrait être encore conduit manu militari au Palais de justice. Avec tout le cortège de violences qui pourrait l’accompagner. Et puis, on ne sait pas s’il va encore choisir son itinéraire contre celui que lui traceront les forces de défense et de sécurité.

La justice laissera-t-elle l’accusé « spécial » faire le choix de ne pas comparaître et le juger par contumace ? Sans doute, la première audience sera un test mais aussi une journée de bataille de procédures. En attendant l’issue de ce procès tant attendu qui pourrait également décider de son avenir politique. De sa candidature à la Présidentielle de 2024.

Amouradis

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