La Fin du Promise : Désaccord au sein du Gouvernement…

La Fin du Promise : Désaccord au sein du Gouvernement…


Financé à hauteur de 47 milliards par la Banque Islamique de Développement (BID), le programme PROMISE est sur le point d’être clôturé, ce qui pourrait entraîner la suppression d’une cinquantaine d’emplois, selon une correspondance du ministre en charge de la microfinance adressée à la coordinatrice du Promise. Cependant, une ombre de désaccord plane alors que son homologue du ministère de l’Économie semble avoir sollicité la BID pour prolonger le programme.

Une décision majeure secoue actuellement le ministère de la microfinance. Le nouveau ministre, Alioune Dione, a récemment annoncé la fin prochaine du programme Promise, une initiative clé dans la promotion de la microfinance islamique. Cette décision du ministre de la microfinance marque un tournant significatif dans la politique de promotion de la microfinance. Lancé dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE), le Programme Promise visait à introduire des mécanismes de financement novateurs en partenariat avec la BID, dans le but de stimuler la croissance économique et de faciliter l’accès aux financements. Axé sur la structuration et le financement, il visait également à préparer les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) à offrir des produits conformes aux principes de la finance islamique, tout en soutenant les entrepreneurs, en particulier les femmes et les jeunes. L’abandon de ce programme pourrait refléter un changement de priorités de la part du nouveau régime.

Malgré les retards rencontrés au fil des ans, notamment en raison de la crise sanitaire de la Covid-19 et des obstacles réglementaires imposés par la BCEAO concernant les agréments, le ministère de la microfinance a réussi à surmonter de nombreux obstacles et à réaliser des avancées significatives, notamment avec la création de deux structures de microfinance, Taysir et Al Rahma. Cette dernière, filiale de la BNDE, a été inaugurée par l’ancienne ministre Victorine Anquediche Ndeye en janvier dernier.

Cette décision marque un tournant dans la relation entre les autorités et la microfinance islamique, qui offrait une alternative pour développer un système financier basé sur la charia et réduire l’emprise des taux d’intérêt élevés pratiqués par la microfinance conventionnelle, souvent préjudiciables aux entrepreneurs, en particulier les femmes.


Face à cette annonce du ministre de la microfinance, actuellement en déplacement en Égypte, il est crucial que les nouvelles autorités envisagent de réintégrer les employés du Programme Promise dans les structures existantes de son département, telles que le FONAMIF et le FIMF, afin de préserver les compétences sénégalaises et de limiter les pertes d’emplois. Il est essentiel de souligner que la suppression d’emplois ne devrait pas être envisagée par l’État.


Cependant, une situation plutôt inhabituelle mérite d’être soulignée : tandis que le ministre Alioune Dione annonçait la fin prochaine du Programme Promise, son homologue du ministère de l’Économie, Abdourahmane Sarr, avait apparemment sollicité la BID pour prolonger le programme, comme en témoigne un courrier non signé mais portant le cachet officiel du ministère. Cette confusion apparente laisse entrevoir un manque de concertation entre les ministères et pourrait ternir l’image de notre administration.

Amadeus

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