RSF et liberté de presse : je proteste ! (Par Racine Talla)
Le classement de RSF est loin de refléter la réalité au Sénégal. La grille de collecte des informations qui permet d’établir le classement après analyse des données recueillies révèle que lorsque des journalistes sont arrêtés c’est la qualité de journaliste qui est mise en avant. Aucun discernement sur les faits d’inculpation : délit pénal, de presse, voie de faits, etc. En France et aux États -unis lorsque des articles ou reportages sont de nature à porter atteinte à la sûreté nationale, les auteurs sont inculpés et condamnés.
Fox News va payer une lourde amende et des dommages et intérêts pour des Infox et Fake News. Une journaliste de New York Times a été inculpée pour avoir révélé l’identité d’un agent des services secrets de son pays. En France, suite à une plainte contre X déposée par le ministère de la Défense, le journaliste Guillaume Dasquié a été placé en garde à vue, puis mis en examen, pour «détention et divulgation au public de renseignement ayant le caractère d’un secret de la défense nationale».
N’oublions jamais que certaines informations sont recueillies par entretiens directs ou semi-directs avec des experts ou considérés comme tels par RSF qui le dit lui-même. La présence massive des correspondants de la presse étrangère au Sénégal est un signe parlant de la liberté de la presse. Il ne faut point s’autoflageller, la liberté de la presse n’a point reculé au Sénégal. Il faut cependant saluer les précieuses informations que RSF livre en matière de Fake News et de fabrique des mensonges avec son versant qui est la désinformation. Toutes choses qui invitent à revisiter nos grilles d’analyse et à corréler la notion désinformation et la liberté de la presse. De nos jours, l’industrie de la désinformation, arsenal de certains médias, constitue une menace pour les démocraties et les institutions.
Racine Talla, journaliste