Soudan: situation catastrophique au camp de réfugiés d’Abou Chouk près d’El Fasher

Soudan: situation catastrophique au camp de réfugiés d’Abou Chouk près d’El Fasher

Les affrontements entre l’armée et les FSR autour de la ville d’El Fasher au Soudan, dans le Darfour du Nord, compliquent la situation des déplacés très nombreux dans cette ville. Épargnée depuis le début de la guerre en avril dernier, El Fasher est devenue un refuge pour les habitants du Darfour qui ont fui leur terre. Les déplacés qui s’y trouvent sont estimés à 800 000. Plus de 250 000 vivent dans le camp d’Abou Chouk, situé au nord de la ville. Ce camp se trouve en fait sur une ligne de front. Il a donc été bombardé à plusieurs reprises. Selon des organisations humanitaires locales, les déplacés d’Abou Chouk se trouvent dans une situation catastrophique

Assiégés par la violence, assoiffés et au bord de la famine, 60 % des déplacés du camp d’Abou Chouk ont été contraints de s’enfuir, affirme la Coordination générale pour les réfugiés et les déplacés du Darfour.

Ils se sont dirigés vers la localité de Tawila, à Jabal Marra, à 60 km d’El Fasher, région du Darfour du Nord contrôlé par le Mouvement de libération du Soudan, faction Abdelwahed Nour. Ce dernier a accusé les forces de soutien rapide d’avoir commis un massacre dans ce camp.

« Épuration ethnique »
Il y a une semaine, en effet, les FSR ont bombardé Abou Chouk à l’artillerie lourde. Plusieurs habitations ont été détruites. Le camp a été pillé, puis frappé plus tard par l’aviation de l’armée qui pourchassait les FSR. Il y a eu 200 victimes dont 80 morts, selon un bilan provisoire d’une ONG soudanaise.

Minni Arko Minnawi le gouverneur du Darfour, a qualifié ce qui se passe à El Fasher « d’épuration ethnique », exécutée « par les mêmes personnes qui ont commis les crimes de 2003, pour des motifs ethniques », a-t-il écrit sur son compte X.

PRESSAFRIK

Petit Ba

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *