Assises nationales de la justice au Sénégal: Pour la réforme d’un système judiciaire « juste » pour tous…

Assises nationales de la justice au Sénégal: Pour la réforme d’un système judiciaire « juste » pour tous…

A Dakar, au centre international de conférence Abdou Diouf, le Sénégal lance les jalons stratégiques pour moderniser sa justice. Neuf points clés seront décortiquer pour réformer ce secteur judiciaire essentiel pour la stabilité. Si le président de la République Bassirou Diomaye Faye veut des solutions idoines pour ces maux gangrène le système, d’autres acteurs comme le forum civil, eux, font d’autres remarques et plaident pour d’autres causes à bannir juridiquement pour la jeunesse.

C’est parti pour une semaine d’échanges sur les dysfonctionnements d’un secteur sacré qui détermine la stabilité d’un pays : La Justice.

Magistrats, avocats, mais aussi professeurs d’universités, responsables d’associations et anciens détenus vont se concerter et faire des propositions d’améliorations pour un bon système judiciaire.

Le président  de la République qui a présidé l’ouverture lève l’équivoque dans les esprits tordus. Pour le chef de l’Etat « il ne s’agit pas d’un procès en inquisition , mais d’un débat lucide  pour trouver  ensemble des solutions  aux problèmes de la justice. » Bassirou Diomaye Faye est convaincu que « Notre justice a besoin de refondation, non pas pour désigner des coupables, mais plutôt pour engager un débat lucide, posé et apaisant. »

Ainsi  les participants vont décortiquer neuf thématiques dont « le statut des magistrats;
L’organisation et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature ; La dématérialisation du service public de la justice; Le temps du procès pénal; Le régime de la sanction pénale ; Le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire; Les conditions de détention et la préparation à la réinsertion sociale des détenus; Le régime de la privation de liberté; La prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi. »

Alors, cela consiste,  par des commissions scientifiques spécialisées, à moderniser la Justice.

En fait, ce dialogue national représente une étape cruciale  avec « un engagement renouvelé envers les principes démocratiques et les droits fondamentaux, le pays se positionne pour renforcer son système judiciaire et garantir l’accès à une justice équitable pour tous ses citoyens »

La remarque de Aissata Tall et la recommandation du forum civil

L’avocate, ancienne  ministre des affaires étrangères sous le régime de Macky Sall et ancienne ministre de la justice conteste  le format. « Pour avoir été Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et surtout, pour être un acteur du monde judiciaire depuis fort longtemps, je crois personnellement qu’un meilleur format de discussions et de débats approfondis autour de notre système judiciaire aurait mieux convenu à la gravité et à la densité du sujet », a fait remarquer Aïssata  Tall Sall sur sa page X. Une remarque qui n’écarte pas sa volonté de participer à xe dialogue et sa « disposition à  apporter à nos autorités sa contribution à l’amélioration de notre système judiciaire dont la plus brûlante des urgences, au-delà des textes qui gouvernent notre justice, ressort des conditions matérielles de travail de ses acteurs. »

 L’avocate plaide d’ailleurs que l’ancien régime sous lequel il a servi la justice a fait des réalisations remarquables. Elle dit : « Ce vaste et important chantier, auquel le Président Macky SALL, via le Promij, a déjà affecté 250 milliards de crédits pour la réalisation de tribunaux, de Cours d’Appel et de prisons, doit être poursuivi. La continuité de l’État nous impose de poursuivre et surtout de finir cet énorme chantier voué à la modernisation et à la performance de nos services judiciaires. »

Le Forum civil lui pense que c’est le moment aussi d’encadrer la jeunesse en les privant de certains pratiques dans les jeux pécuniaires, comme la loterie.

Le coordonnateur Birahime  Seck dénonce au licro de la Rts, la fréquence dangereuse de l’utilisation des paris sportifs par les adolescents et  l’utilisation de nouvelles méthodes de la drogue, appelée « drogue électronique ». « Les autorités doivent prendre des mesures drastiques contre les paris sportifs. Il faut éliminer tous les  BET sinon on ne pourra pas construire une jeunesse. Il nous faut une stratégie nationale sur la citoyenneté. »  Birahim remarque que
« le pari sportif est en train de désorienter et de divertir négativement la jeunesse. Le pari sportif gangrène la société » et interpelle  le premier ministre qui « doit savoir que la jeunesse est gangrenée par les paris sportifs. Qu’il sache que cette jeunesse est sous l’emprise des nouveaux produits du tabac. Je lance un appel au gouvernement d’augmenter la taxation sur le tabac ».

La particularité du Dialogue selon Mimi Touré…

Elle, aussi a trouvé l’initiative tellement belle qu’elle note sa particularité, contrairement aux autres dialogues nationales. Aminata Touré également ancienne ministre de la Justice souligne « la diversité des participants, y compris d’anciens détenus politiques qui peuvent témoigner des réalités carcérales qu’ils ont vécues. Les représentants du secteur privé et des syndicats étaient également présents. L’ancienne Première ministre se dit optimiste quant aux résultats de ces travaux. « Le président de la République, en tant qu’ancien détenu politique lui-même, veillerait personnellement à ce que les conclusions soient mises en œuvre. La Justice doit dire le droit », a-t-elle affirmé. Elle invoque « une nouvelle ère où la justice sera véritablement juste et indépendante de toute influence politique. »

Ameth Seck

Amadeus

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