Mali: la grève des banques, assurances et stations-essences se poursuit

Mali: la grève des banques, assurances et stations-essences se poursuit

Le Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers du Mali (Synabef) a annoncé samedi 8 juin 2024 prolonger son appel à la grève jusqu’à la libération de son secrétaire générale Hamadoun et ainsi que des autres employés détenus. Ce dernier a été placé sous mandat de dépôt pour faux et usage de faux. Quelles sont les conséquences de cette grève sur les entreprises et les particuliers ?

Lancée sans préavis dans la nuit de mercredi 5 juin, la grève du secteur bancaire a pris de court les Maliens. À une semaine de la plus grande fête musulmane, beaucoup s’inquiètent de savoir s’ils pourront accéder à leur argent à temps pour les préparatifs de la Tabaski.

Le manque de liquidité provoque déjà une augmentation des prix dans les marchés. Pour les entreprises, les débrayages dans les banques entraînent un ralentissement de leurs activités. Les transactions bancaires sont bloquées. Recevoir de l’argent ou effectuer des virements pour payer les fournisseurs, les salaires et les marchandises sont quasi impossible.

Mossadeck Bally, président du patronat malien, espère donc que les négociations en cours pourront aboutir rapidement afin que « cette grève prenne fin dans les plus brefs délais ». Pour lui, « une entreprise a besoin de services bancaires tous les jours donc un jour de fermeture est un jour de trop ».

Vers un élargissement de la contestation ?
Le patronat réclame d’ailleurs depuis plusieurs semaines l’instauration d’un service minimum dans le secteur bancaire. Le droit de grève étant inscrit dans la Constitution, une telle mesure devra pour être mis en place faire l’objet de concertation entre l’État, les partenaires sociaux et le secteur privé.

Dans sa lutte, la Synabef a reçu ce weekend le soutien de plusieurs organisations syndicales. Dans des communiqués distincts, les travailleurs des secteurs des mines, des collectivités territoriales ou de l’éducation réclament la libération d’Hamadoun Bah. Un élargissement de la mobilisation à d’autres secteurs pourraient donc intervenir si la revendication n’est pas entendue.
PRESSAFRIK

Petit Ba

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