Afrique du Sud: vers une réélection probable de Ramaphosa

Afrique du Sud: vers une réélection probable de Ramaphosa

Ce vendredi 14 juin, vers 10 heures du matin, s’ouvrira la première session du Parlement au Cap depuis les élections législatives du mois dernier, qui ont vu l’ANC, le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid perdre sa majorité absolue. L’ANC va donc devoir nouer des alliances pour former un gouvernement de coalition. Plusieurs partis d’opposition ont déjà indiqué qu’ils rejoindraient ce gouvernement d’unité national. Mais ce gouvernement de coalition n’est pas du goût de tout le monde.

En Afrique du Sud, la séance risque d’être houleuse. Ce vendredi, les députés prêteront serment avant d’élire le président et le vice-président de l’Assemblée. Viendra ensuite l’élection du président de la République, par simple majorité. Pendant 30 ans, faire élire son président était une formalité pour l’ANC.

Mais pour la première fois, le président Ramaphosa, candidat à sa réélection, va se présenter devant une Assemblée sans majorité absolue, rapporte notre correspondant au Cap, Romain Chanson. Le parti reste toutefois la plus grosse formation politique dans l’hémicycle avec 159 députés sur 400 mais va devoir s’allier pour former un gouvernement d’union nationale.

Est-il certain d’être élu ? Le secrétaire général de l’ANC n’a pas voulu répondre à cette question. Pourtant, si aucun candidat surprise ne s’y oppose, l’élection de Cyril Ramaphosa devrait être une formalité, « mais nous sommes en territoire inconnu », a répété Fikile Mbalula. Il faut surtout conclure les négociations pour former un gouvernement d’union nationale. Cela est selon lui indispensable pour assurer la stabilité du pays.

Une coalition qui prend forme petit à petit
Cette coalition prend forme petit à petit avec plusieurs partis d’accords sur le principe. Plusieurs formations d’oppositions ont déjà annoncé officiellement ou officieusement être prête à rejoindre cette coalition. Mais ce jeudi soir, les négociations étaient toujours en cours. « Nous sommes d’accord pour converger vers le centre », a précisé le secrétaire général de l’ANC. L’actuel chef de l’État devrait donc être reconduit. Mais il sera certainement chahuté par les députés du parti de gauche radical, les Combattants pour la liberté économique de Julius Malema. Ces derniers dénoncent le rapprochement de l’ANC avec des partis plus libéraux économiquement.

Quant aux 58 nouveaux députés de MK, le parti de l’ancien président Jacob Zuma, ils ont annoncé qu’ils boycotteraient la première séance. Cela ne devrait pas avoir d’incidence sur l’élection du président pour laquelle il faut au moins un tiers des députés présents dans l’hémicycle. L’ANC détient à lui seul plus d’un tiers des sièges.

L’IFP, petit parti zoulou rejoint le gouvernement d’union national proposé par l’ANC
L’ANC, le parti au pouvoir, n’a pas obtenu la majorité absolue lors des dernières élections et a ouvert des discussions avec plusieurs partis d’opposition en vue d’une alliance. Ce mercredi 12 juin, l’IFP, petit parti zoulou a annoncé rejoindre le gouvernement d’union national, proposé par l’ANC. « Il est temps pour l’Inkatha Freedom Party de renforcer le gouvernement », a annoncé ce mercredi 12 juin son dirigeant Velenkosini Hlabisa, lors d’une conférence de presse. « Nous donnons la priorité à la stabilité et aux intérêts de l’Afrique du Sud, a-t-il ajouté, comme nous nous sommes engagés à le faire tout au long de la campagne électorale. » Le mouvement est arrivé en cinquième position lors du scrutin et aura 17 députés dans la nouvelle assemblée.

Autrefois, l’IFP a été un important parti rival de l’ANC, plus conservateur. Et surtout, sa base électorale est Zoulou, l’ethnie majoritaire dans le pays. L’Afrique du Sud se dirige donc vers une coalition entre ANC, IFP et Alliance Démocratique. Cette dernière n’a pas officiellement annoncé rejoindre un gouvernement d’union national mais plusieurs ont eu lieu ces derniers jours entre ce premier parti d’opposition et l’ANC au pouvoir.

RFI

Petit Ba

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