Les corps de 45 travailleurs morts dans l’incendie de leur immeuble au Koweït rapatriés en Inde
Les corps de 45 Indiens, morts dans l’incendie d’un immeuble abritant des travailleurs immigrés au Koweït cette semaine, ont été rapatriés par avion militaire vendredi en Inde et accueillis par des familles en deuil.
L’avion de l’Indian Air Force rapatriant les corps de 45 travailleurs indiens morts dans l’incendie de leur immeuble au Koweït a atterri à l’aéroport de Cochin, dans l’État du Kerala (sud) peu avant 11h00 (05h30 TU), a constaté un journaliste de l’AFP. Cinquante personnes au total ont péri dans l’incendie mercredi à l’aube d’un bâtiment abritant des travailleurs d’Asie du Sud et du Sud-Est, dans la banlieue de Mangaf, au sud de la capitale koweïtienne.
C’est l’un des plus grave incendie connu au Koweït, émirat pétrolier dont la majeure partie de la population est composée d’étrangers, bon nombre originaires d’Asie du Sud et du Sud-Est et employés dans la construction et les services. Les victimes sont mortes asphyxiées après avoir inhalé les fumées dégagées par l’incendie, dont l’origine exacte reste encore à déterminer, selon la protection civile koweïtienne.
Des familles dans l’angoisse
Un Koweïtien et deux ressortissants étrangers ont été placés en détention, « soupçonnés d’homicide involontaire provoqué par des négligences des procédures de sécurité et des règles de lutte contre l’incendie », a indiqué jeudi le procureur général koweïtien sur X.
Après l’incendie, les familles ont vécu dans l’angoisse, cherchant à savoir si leurs proches avaient péri. Vendredi, des dizaines de familles étaient réunies dans le terminal de l’aéroport de Cochin pour une veillée et attendre les dépouilles.
Près de 200 migrants vivaient dans l’immeuble surpeuplé qui a pris feu faisant également des dizaines de blessés. Certains corps ont été carbonisés et ont nécessité des tests ADN pour être formellement identifiés avant d’être rapatriés.
Mercredi, le ministre de l’Intérieur koweïtien, cheikh Fahd Al-Yousef, a promis de s’attaquer au problème de la surpopulation, dans les bâtiments où logent les travailleurs étrangers, et menacé de fermer tous ceux qui ne respectent pas les règles de sécurité. Trois Philippins figurent également parmi les victimes.
RFI