Ayib Daffé sur la rationalisation des dépenses publiques : Les caisses noires dans le flou

Ayib Daffé sur la rationalisation des dépenses publiques : Les caisses noires dans le flou

Ayib Daffé, le président du groupe de la minorité parlementaire, n’a pas voulu s’épancher sur le sujet des caisses noires dont disposent le président de la République et son Premier ministre. A la question de savoir s’il est prévu de les supprimer pour se conformer à l’idéal de rationalisation des finances publiques, Ayib Daffé parle de loi de finances en cours d’exécution. 

Par Malick GAYE – C’est une position bien ambiguë pour la minorité parlementaire au pouvoir. Va-t-on supprimer les caisses noires de la présidence de la République et de la Primature pour se conformer à l’idéal de rationalisation des dépenses publiques ? Après le passage à l’émission «Rfm matin» du président du Groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw), la question reste plus qu’actuelle. En effet, Ayib Daffé n’a pas été clair sur ce point. Et c’est le moins que l’on puisse dire. «Le président de la République va répondre à cette question», a affirmé le nouveau patron des députés favorables au nouveau régime, pour couper court au sujet.
Devant l’insistance de Babacar Fall, Ayib Daffé adopte le langage diplomatique, tout en se réfugiant derrière la Loi de finances 2024. Pour Ayib Daffé, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a trouvé une loi de finances en cours d’exécution. «Maintenant, si une loi de finances rectificative arrive à l’Assemblée nationale, on va en débattre», a déclaré Daffé.
Pour autant, le Premier ministre, qui enjoint à ses ministres de lui faire un rapport sur les recrutements, les contrats de consultance et les contrats de prestation publicitaire en vue de rationaliser les finances publiques, a aussi trouvé une loi de finances qui a prévu ce genre de prestation.
Logique pour logique, si les caisses noires, prévues dans le budget, ne sont pas pour le moment concernées par la rationalisation, pourquoi les autres prestations privées seraient revues à la baisse ? C’est, en somme, ce que le député Yewwi askan wi, Ayib Daffé, a voulu occulter.
mgaye@lequotidien.sn

Amadeus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *