Condamné à 6 mois de prison avec sursis plus 200 millions de FCFA de dommages et intérêts: Ousmane Sonko s’éloigne de la Présidentielle 2024…
La sentence est tombée lourde comme un couperet ce lundi 8 mai 2023.Ousmane Sonko, le leader de Pastef est condamné dans le procès en appel l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang. Il écope ainsi de six mois de prison avec sursis assortis de 200 millions de Fcfa de dommages et intérêts. Même si le juge Mamadou Cissé Fall du tribunal de grande instance de Dakar n’a pas suivi le Procureur Général dans son réquisitoire. L’avenir politique de Sonko est hypothéqué.
Selon l’article 29 du Code électoral sénégalais, un citoyen perd ses droits civiques et politiques s’il est condamné à une peine de 3 mois sans sursis ou d’une peine de 6 mois avec sursis. Ce qui est présentement le cas d’Ousmane Sonko. Si la procédure s’arrête là, le leader de Pastef est donc éliminé de la course à la présidentielle de 2024. Il a été condamné pour Injures publiques et diffamation, selon l’avocat de Mame Mbaye Niang. La cour a également fixé la contrainte par corps au maximum.AccueilExclusivitésPolitiqueSociétéÉconomieSportsCulturePeAvec cette condamnation, les chances de voir Sonko participer à l’élection présidentielle sont compromises. Le code prévoit une radiation des listes électorales avec une peine supérieure ou égale à six mois avec sursis. Face à ce verdict, Sonko peut déposer un recours à la Cour de Cassation. L’ultime espoir du maire de Ziguinchor reste la Cour suprême pour changer la donne. Y parviendra-t-il ? Là est la question…
Ousmane Sonko a été condamné en mars en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré en décembre 2022 que sa gestion avait été « épinglée » dans un rapport d’une institution de contrôle sur le Programme de développement des Domaines Agricoles communément appelés Dac.
« Ce dossier est avant tout une affaire de faux et d’injures » (Procureur Bakhoum)
« Ce dossier est avant tout une affaire de faux et d’injures », a déclaré le Procureur Bakhoum.
Selon lui, dans toutes les circonstances, on doit être soumis à l’autorité de la loi. Il fait ainsi allusion au refus d’Ousmane Sonko de déférer à sa convocation. « Le mis en cause a produit deux clés USB pour preuve. Elles contiennent deux articles de Sans Limites et Seneweb. Cela prouve le faux et l’usage de faux, dès l’instant qu’il veut l’utiliser pour prouver ses propos », a expliqué le procureur.
Le parquet général avait demandé la confirmation, en première instance, de la culpabilité pour diffamation et l’information du quantum de la peine, du délit d’injures et celui de faux et usage de faux. Ibrahima Bakhoum a demandé deux ans, dont un an ferme et un mandat de dépôt contre Ousmane Sonko. Mais il n’a pas été suivi par le juge.
Ousmane Sonko perd son éligibilité si… », selon Me Baboucar cissé
Me Baboucar Cissé est formel. Ousmane Sonko perd son éligibilité. La robe noire précise que si le jugement est confirmé en cassation. D’ailleurs, l’avocat trouve inapproprié pour Ousmane Sonko de pourvoir en cassation. «Pour quelqu’un qui n’a pas comparu en appel… » soutient-il.
Un coup dur vient de s’abattre sur la tête de Ousmane Sonko. Ce dernier a même fait savoir qu’ il délibérément dans l’attitude de la désobéissance civique face selon ses propos à une « justice injuste ».Ce qui nous conduit à nous interroger sur la posture qu’ il adoptera lors de son procès du 16 mai 2023 , c’est dire le lundi prochain à la chambre criminelle. En cas de refus de se rendre au procès pour viol l’opposant à Adji Sarr, il risque le mandat d’amener. D’ ores et déjà, Mame Mbaye Niang et ses avocats crient victoire au moment où Sonko et ses souteneurs dénoncent un «verdict inacceptable».
