Procès en appel de la tuerie de Boffa : Un cas Atoute attention

Procès en appel de la tuerie de Boffa : Un cas Atoute attention

René Capain Bassène, Oumar Ampoi Bodian et Cie reviennent ce mercredi à la barre pour leur procès en appel dans le cadre de la tuerie de Boffa-Bayotte. Signataire des accords de paix de 2022, César Atoute Badiate sera évidemment l’absent le plus présent de ce procès.

Le procès en appel de la tuerie de Bofa-Bayotte devrait s’ouvrir aujourd’hui au Tribu­nal de grande instance (Tgi) de Ziguinchor. Le postier Oumar Ampoi Bodian, le journaliste René Capain Bassène et César Atoute Badiate, chef de guerre du Mouvement des forces démocratiques de la Casa­mance (Mfdc), vont être rejugés devant la Cour d’appel de Ziguinchor. Ils ont été condamnés à la perpétuité en première instance, par la Chambre criminelle du Tgi de Ziguinchor.

Ce verdict a été interjeté par le journaliste René Capain Bassène et l’agent postier Oumar Ampoi Bodian. Vision citoyenne, espère, entre autres, que «le Droit sera dit, que les véritables coupables seront arrêtés et que les innocents seront libérés». «Pour ce procès en appel, seuls les détenus René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian se présenteront à la barre le 24 juillet prochain. César Atoute Badiate demeure toujours en contumace», avait révélé Madia Diop Sané de Vision citoyenne, citant une source judiciaire. Le cas du chef rebelle restera une énigme après qu’il a signé l’accord de paix à Bissau en août 2022.

Le 13 juin 2022, les prévenus avaient été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité par la Chambre criminelle du Tgi de Ziguinchor, dans le cadre de la tragédie qui a fait 14 morts et 7 blessés le 6 janvier 2018. Leur procès en appel s’ouvre deux ans après le premier verdict.

César Atoute, le grand absent
Le procès en première instance a été ouvert le 17 mars 2022. Il a vu défiler à la barre de la Chambre criminelle du Tgi de Ziguinchor, 29 avocats dont quatre de la partie civile, 37 témoins et 16 accusés sur 25 détenus. 10 parmi eux avaient bénéficié d’un non-lieu. Un autre avait obtenu une liberté provisoire et s’est présenté le jour du procès. Certains étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, assassinat, tentative d’assassinat, séquestration ayant entraîné la mort, vol en réunion avec usage d’arme et de violence. Les mêmes charges pesaient sur le chef de guerre César Atoute Badiate, du Mfdc. Cité dans cette affaire, il avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international avant de devenir plus tard signataire de l’accord de paix. Jugé par contumace, M. Badiate a été condamné, le 13 juin 2022, au même titre que René Capain Bassène et Omar Ampoi Bodian à la réclusion criminelle à perpétuité. D’autres avaient été poursuivis pour détention illégale d’arme de la première catégorie, complicité d’assassinat, complicité de tentative d’assassinat et complicité de séquestration ayant entraîné la mort, complicité de vol en réunion avec usage d’arme. Onze ont été acquittés et deux ont bénéficié d’un sursis.
ksonko@lequotidien.sn

Amadeus

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