BOUCHERIE FINANCIÈRE À DIAMNIADIO , ECOTRA EMPOCHE 140 MILLIARDS DES CHANTIERS NON RÉALISÉS: L’ Etat, mamelle à traire pour l’entreprise d’Abdoulaye Sylla ?

BOUCHERIE FINANCIÈRE À DIAMNIADIO , ECOTRA EMPOCHE 140 MILLIARDS DES CHANTIERS NON RÉALISÉS: L’ Etat, mamelle à traire pour l’entreprise d’Abdoulaye Sylla ?

Il se passe des choses étranges qu’ on arrive à expliquer difficilement dans ce pays. L’Etat s’est endetté à la place de ECOTRA pour ensuite virer dans ses propres comptes les montants des prêts consentis. pour amorcer la phase d’émergence de Diamniadio des travaux dits « prioritaires » devaient être réalisés entre 2014 et 2019.

Un appel d’offres numéro 29/DGPU, a été lancé. Sous ce rapport, ECOTRA et son associé TAUBER, réunis en Groupement, se voient attribuer le marché « clé en main » intitulé VRD (Voiries, Réseaux et Divers) d’un mon- tant de 140 milliards de F.CFA. Le groupement s’était engagé à « boucler le financement dans un délai de 3 mois » après notification. Les travaux devraient s’achever au bout de 36 mois. Il n’en a rien été ! Que de la poussière !

Manquements relevés par le rapport d’audit


Mais le rapport d’audit commandité par la DGPU relève des insuffisances et des incohérences notoires dans la réalisation des ouvrages et des différences entre le marché « signé par ECOTRA et celui exécuté concernant les VRD ».
Un dysfonctionnement causé par le groupement ECOTRA- TAUBER a été noté. Ce qui est à l’origine d’un décollage des Pôles compromis du fait des « impacts négatifs dans l’exécution des programmes » à Diamniadio. Une demande de paiement de 6 milliards au bénéfice de ECO- TRA a été introduite auprès de la BIDC, basée au Togo.

On constate que l’Etat a pris la décision d’emprunter entre 2019 et 2021, à la place du groupement ECOTRA- TAUBER, des fonds auprès de bailleurs et partenaires pour la réalisation des travaux à Diamniadio.
La BOAD, la BID/CEDEAO et la Société générale lui ont prêté 30 milliards FCFA, 15
milliards FCFA et 101 000 000 d’euros équivalent à 66 mil- liards FCFA. Respectivement… Il est à signaler qu’en octobre 2019 la mission de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) avait suggéré la signa- ture d’un avenant au contrat initial pour « stopper l’hécatombe financière » et établir un « nouveau mode de finance- ment dudit programme. » Cette demande n’ a pas connu un aboutissement heureux. En outre, la DGPU a tacitement consenti le rallongement du délai de 36 mois prévu en 2017 pour exécuter les travaux. Tout cela, en fermant les yeux sur les modifications des travaux, sans signature préalable d’un avenant au marché.

Cafards débusqués par le rapport de synthèse de ce sulfureux marché

Pire, le rapport de synthèse débusque d’autres faits notoires dans l’exécution de ce marché. Suite au rapport de la Cour des Comptes, Le Forum Civil avait saisi l’OFNAC et l’ARCOP à date du 21 mai 2024 pour dénoncer les ententes directes d’un montant qui dépassent 80 milliards de FCFA tout en pointant des parfums de corruption.
• Nonobstant, un paiement de 6.020.943.259 FCFA
représentant la facture n° 1_BIDC d’avril 2024 est en

cours d’instruction par les nouvelles autorités de la DGPU et le ministère des Finances.
• La station de traitement eaux usées de 40 000 EH (PM) facturée à 8 milliards de FCFA HT dans le marché initial et qui n’a pas été réalisée bien que l’entreprise ait encaissé le montant intégral, est inclue dans la dernière entente directe financée par la BIDC pour un montant de 20.0 milliards de FCFA HT. Le prix a donc été multiplié par 2,5 fois.

• Le bordereau des prix du marché initial clef en main inclut l’installation générale et le repli de chantier pour un montant de 310.048.611 FCFA. Bien que la réception même provisoire du chantier ne soit pas prononcée, ECO- TRA a inclus dans les 02 ententes directes financées par la BOAD et la BIDC de nouvelles rubriques d’installation de chantier pour un montant global de 2 milliards de FCFA.
I. FALL

Amouradis

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