Condamnation «lourde» de Sonko: Yaw se révolte…

Condamnation «lourde» de Sonko: Yaw se révolte…

La conférence des Leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, compte poser des actes concrets contre «la volonté du pouvoir d’empêcher l’éligibilité de Ousmane Sonko pour les prochaines présidentielles.»  Yaw considère la condamnation en appel à 6 mois avec sursis est injuste et antidémocratique. Et Ousmane ne doit pas être la troisième victime de Macky qui en 2019 avait écarté Karim Wade et Khalifa Sall. La coalition qui récuse toute implosion, annonce ainsi devant la presse nationale ce mardi, une série de manifestations  les 12 et 19 mai prochains.

Le 12 mai 2023 prochain, la coalition Yewwi Askan wi va relancer la machine de la guerre contre la troisième candidature de Macky Sall, la traque contre celle du Président du Parti Pastef, condamné à 6 mois avec sursis. Donc inéligible, si « la décision est définitive », selon Maitre Boubacar Cissé.

Yaw considère ce verdict de la cour d’appel, comme une volonté manifeste d’écarter leur camarade des élections de 2024. Ainsi sont énumérés les points phares qui ont motivé leur sortie au vitriol ce mercredi. Cette rencontre consiste alors à remobiliser les troupes. Il n’est pas question de lâcher Ousmane Sonko dans les tares politiques qui ont emporté Khalifa Sall et Karim Wade lors des présidentielles de 2019.  Même si cet appel au soutien à Sonko contraste celui de Brathélémy Dias, pour un dialogue sur les questions politiques de l’heure. Pour empêcher les tiraillements entre pouvoir et opposition. Pour l’actuel maire de Dakar si cela ne cesse pas, on risque de voir un Sénégal tombé sur un régime militaire. Il convainc ainsi qui veut y participer de le rejoindre dans cette dynamique. «Ceux qui ont décliné sont présentement éligibles aux présidentielles de 2024, alors que ce n’est pas le cas pour son mentor politique Khalifa Ababacar Sall», note-t-il d’ailleurs.  

Moussa Tine qui a encore analysé la condamnation de Sonko ne semble pas être surpris par une telle décision en appel. Car, «tout ce qui les intéressait c’est que ce ministre (Mame Mbaye Niang) ait victoire sur Sonko et de trouver une peine qui pourrait éliminer Sonko de la course aux présidentielles. Sinon, il a déjà été condamné et amendé. Alors pourquoi faire appel ?», s’interroge-t-il. Et Khalifa de se révolter : « Ce qui s’est passé hier à savoir la condamnation lourde prononcée contre Ousmane Sonko c’est révoltant. Ce qui est important est qu’on n’acceptera pas une troisième victime de Macky Sall. On a connu deux. On continuera de se battre pour que 2024 qu’il ait une participation inclusive de tous les candidats.»

Implosion « impossible » de Yewwi…

Maïmouna Bousso  pour sa part estime que pour mieux contrer le pouvoir «destructeur» d’adversaires de Macky, tous les responsables de Yewwi Askan wi doivent unir leurs forces. Par-là, elle insinue que ces derniers doivent taire leurs querelles intestines comme ces propos aigre-doux  entre Barth et Sonko ces derniers suite à l’audience accordée au premier magistrat de la ville de Dakar, par le Chef de l’Etat. Dans ce sillage, Moussa Tine développe que «nous avons un pays à transformer, et que les responsables de Yaw  ne doivent pas verser dans les divergences et qu’on reste Yewi Askan wi. Respecter le serment, l’espoir suscité chez les Sénégalais. C’est ce que ces derniers attendent de nous. »  

Khalifa Sall, le président de la conférence des leaders rassure par ses propos  : « Que personne ne pense que Yewwi sera au bord de l’implosion. Nous sommes un groupe d’amis. Yewwi Askan Wi est une famille. Sachez qu’on discute de tout. On a longtemps eu la force, les mécanismes, stratégies et conviction pour faire traverser à Yewwi des péripéties. Et j’assure la population sénégalaise que cette coalition ne va pas se dissoudre. Et ensemble nous ferons face. Yewwi Askan Wi assume que Sonko fait partie des leurs. Depuis 2021, il est avec nous dans tous les combats. Personne ne peut douter de son engament dans ce combat.»

Cette coalition «électorale», selon Cheikh Tidiane Youm, «ne doit pas être disloquée. Et personne ne peut l’exploser. C’est une famille unie et solidaire. Ce combat n’est pas d’ailleurs celui de la coalition, ni du Pastef. Mais celui du peuple.» Comme pour dire à ceux qui attendent l’implosion de cette formation politique, de déchanter…

Ameth Seck

Amadeus

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