SÉRIES DE DÉCES TRAGIQUES : Des Sénégalais meurent comme des mouches

SÉRIES DE DÉCES TRAGIQUES : Des Sénégalais meurent comme des mouches

Depuis plusieurs mois, le Sénégal est frappé par une série de drames meurtriers, aussi bien sur ses routes qu’au large de ses côtes. Des milliers de vies ont été fauchées dans des accidents de la circulation ou lors de naufrages de pirogues clandestines. Malgré l’ampleur des tragédies, une indifférence inquiétante semble s’être installée parmi la population, alors que les victimes s’accumulent, sans provoquer de réaction notable.

Les routes sénégalaises se transforment chaque jour davantage en véritables cimetières. Des accidents impliquant des camions, des cars ou des motos Jakarta se produisent avec une régularité effrayante, coûtant la vie à des dizaines de personnes chaque semaine. Excès de vitesse, surcharge, et indiscipline des conducteurs sont autant de facteurs connus, mais peu ou rien n’est fait pour y remédier. Alors que les bilans humains s’alourdissent, les autorités peinent à prendre des mesures fermes contre les chauffards responsables de ces hécatombes.

De l’autre côté, la mer continue d’engloutir des vies dans le cadre de l’émigration clandestine. Les pirogues, surchargées de jeunes en quête d’un avenir meilleur en Europe, chavirent régulièrement, emportant avec elles des centaines de Sénégalais. Selon le Dg de Direct News, avec la gravité de ces accidents de la circulation et des naufrages, toutes les forces vives de la Nation doivent se mobiliser pour des solutions drastiques et concrètes. Et M. Faye de renchérir : « les fautifs et tous ceux qui seraient identifiés dans les chaînes de complicité doivent être sévèrement sanctionnés afin d’arriver à bout de ces fléaux.»

Les 86 morts des évènements politiques

Cette hécatombe silencieuse s’ajoute à une autre tragédie récente qui reste dans les esprits : les 86 morts lors des événements politiques. Pourtant, là encore, l’absence de sanctions réelles révolte. L’adoption de la loi d’amnistie, qui semble effacer ces vies perdues comme une simple note de bas de page dans l’histoire politique du pays, renforce ce sentiment d’injustice et de banalisation de la mort. Ces victimes des hommes politiques, à qui l’on ne rend aucun véritable hommage, semblent être passées pour pertes et profits.

y aura-t-il un jour des sanctions réelles contre les passeurs qui sacrifient des vies en mer ou contre les chauffards qui transforment nos routes en tombeaux ?

Face à cette situation alarmante, une question demeure: y aura-t-il un jour des sanctions réelles contre les passeurs qui sacrifient des vies en mer ou contre les chauffards qui transforment nos routes en tombeaux ? Combien de morts faudra-t-il encore pour que des actions concrètes soient entreprises ? Le peuple sénégalais mérite des réponses, mais surtout des actions fortes, pour mettre fin à ce cycle infernal de morts évitables. L’inaction ou la passivité des autorités face à ces tragédies ne peut perdurer. Les familles endeuillées attendent justice, et la société toute entière réclame un sursaut de responsabilité. Il est temps de mettre fin à cette impunité, qu’il s’agisse des chauffards qui provoquent des accidents ou des passeurs qui exploitent le désespoir des jeunes. Le silence ne peut plus être une option. Quant à Bougane Guèye Dany, il s’offusque du manque de réactions des autorités et les invite à observer un deuil national en pareille circonstance.

Colère de Bougane : «mort tragique de 105 sénégalais en 24H, Diomaye et Sonko aux abonnés absents !»

«16 morts à Ndangalma. 89 corps de migrants repêchés à Mbour. Qu’attend le Président pour décréter un deuil national ?» s’est interrogé Bougane Guèye Dany. et ce dernier d’embrayer : «Ce silence de nos gouvernants jadis très bavards traduit un aveu d’incompétence. Les fondamentaux de notre nation bafoués, la stabilité du pays menacée, les querelles poli- tiques font oublier les priorités.», fait-il savoir. Et le leader de Gueum Sa Bopp « les jambaars » de conclure : « forces vives, sauvons la République!»
I.F

Amouradis

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