Discours de Michel Barnier: réactions partagées dans la classe politique, les syndicats et les associations

Discours de Michel Barnier: réactions partagées dans la classe politique, les syndicats et les associations

Michel Barnier a exposé sa méthode et ses ambitions, mardi 1er octobre, devant la représentation nationale. Une déclaration de politique générale forcément dense compte tenu de l’incertitude qui régnait jusqu’à ce jour autour des lignes qui allaient être suivies par le gouvernement. Le discours du Premier ministre a aussi provoqué de nombreuses réactions.

Mardi, le Premier ministre français a prononcé son très attendu discours de politique générale devant les députés. Une prise de parole d’une heure et demie, ponctuée de plusieurs annonces. Face à un déficit avoisinant désormais les 6 % du PIB et à une dette qui dépasse actuellement, et largement, les 3 000 milliards d’euros, Michel Barnier a prôné une réduction des dépenses publiques afin de respecter son objectif affiché de ramener le déficit à 5 % dès 2025, puis à 3 % en 2029. Et cela concernera selon lui « les deux-tiers de l’effort l’année prochaine ».

Sur le volet fiscal, le chef du gouvernement a par ailleurs demandé « une participation au redressement collectif aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants », et entend également mettre en place « une contribution exceptionnelle » des Français « les plus fortunés ». Mais il n’est pas entré dans le détail, déplore le secrétaire général de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson. « On était sur un discours de politique générale, donc on a effectivement eu beaucoup de généralités, confie-t-il, joint par Nicolas Feldmann, du service Économie de RFI. Maintenant, il va falloir passer aux travaux pratiques. »

Qu’est-ce que c’est, une grande entreprise ? À partir de combien considère-t-on qu’on est une grande entreprise ? Quand on commence à parler d’entreprises qui font des profits, qu’est-ce que c’est, les profits très élevés ? On reste très inquiets, parce qu’on manque de précisions sur tout un tas de pistes. On aurait aimé avoir ces précisions, elles seront très importantes au-delà des affirmations de principe, dont certaines sont positives.

À noter que M. Barnier a aussi annoncé une revalorisation de 2 % du salaire minimum, le smic, dès le 1er novembre prochain, soit avec deux mois d’avance sur le calendrier initialement prévu. Il a par ailleurs proposé aux partenaires sociaux de « réfléchir à des aménagements justes et raisonnables » concernant la réforme des retraites, notamment sur la « retraite progressive », « l’usure professionnelle » ou encore « l’égalité entre les femmes et les hommes face à la retraite ».

RFI

Petit Ba

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