LÉGISLATIvES ANTICIPÉES EN 2024- DOMMU DAARA DANS L’ARèNE POLITIQUE-COALITION « JAMM AK NJERIN »: L’ex député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké dit tout

LÉGISLATIvES ANTICIPÉES EN 2024- DOMMU DAARA DANS L’ARèNE POLITIQUE-COALITION « JAMM AK NJERIN »: L’ex député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké dit tout

Cheikh abdou Bara Dolly mbacké fait partie de ces acteurs politiques qui ne mettent pas de gants pour affirmer avec force leurs convictions. candidat sur la liste de « Jam ak najriñ » pilotée par amadou Ba. Le natif de touba sans langue de bois se lâche lorsque nous l’avons interpellé sur les questions de l’heure relatives aux coalitions en lice pour les législatives, la gestion de l’etat, la reddition des comptes entre autres et l’évaluation des 6 mois de l’actuel régime. entretien.

Qui est cheikh abdou Bara Dolly mbacké ?

Je suis un domu daara issu de la capitale du Mouridisme. Je me veux l’exemple vivant du domu dara qui s’illustre dans le landerneau politique et qui s’est affirmé comme un défenseur invétéré des causes justes. J’ai été élu comme député à deux reprises : 2017 et 2022. J’aspire à être député pour la troisième fois. Durant mes deux mandats , j’ai cherché à servir mon pays et à être le digne représentant du peuple. Quand on n’est pas d’accord, il faut savoir dire « non». Raison pour laquelle ; j’ai clamé haut et fort que je ne suis pas en phase avec mes frères libéraux notamment se liguer avec « Takku Wallu Sénégal ». Cette fois-ci, je vais avec Amadou Bâ qui m’a contacté. Ce dernier m’a proposé à la 9è position sur la liste na- tionale de « Jamm ak njariñ ».

pourquoi voulez-vous être à nouveau député ?

Je fais partie des rares parlementaires qui ont marqué d’une empreinte indélébile leur passage au sein de l’hémicycle. Je sollicite un troisième mandat pour parachever l’œuvre que j’ai entreprise. Lors de la dernière législature j’avais proposé une loi sur l’homosex- ualité. J’avais introduit le 24 juin, à l’assemblée nationale une proposition de loi criminalisant l’homosexualité. Dans le dépôt du projet de loi, j’avais visé l’alinéa 3 de l’article 319 de la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal mo- difié, criminalisant les actes contre-nature suivants, notamment, l’homosexualité, le lesbianisme, la bisexualité, la transsexualité, la nécrophilie et la zoophilie. J’ai la modeste prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des Sénégalais. Il est nécessaire donc de renforcer la répression des actes contre-nature afin de protéger la Nation sénégalaise. Aussi, la population rejette- t-elle déjà ce qu’elle considère comme des contre valeurs et a tendance à se faire justice elle- même. Il est à signaler que je vais transmettre une question écrite pour faire la lumière sur Le bateau qui devait relier Dakar Gorée qui a coûté 2 milliards et qui n’ a jamais emprunté les eaux. Je veux que lumière soit faite dans cette. En outre, je m’étais intéressé à la construction de la Tour de la Rts qui a valu 33 milliards de Fcfa. En plus, il a été constaté qu’ on y injecté un avenant de 9 milliards 445 millions 163 mille 975. J’ai déposé une question écrite concernant ce financement pour y voir plus clair. Par ailleurs , je vais soumettre à l’Assemblée Na- tionale une proposition de loi intitulée « offense aux chefs de religieux ». Ce qui va freiner tous ceux qui cherchent à atteindre nos guides religieux dans leur honorabilité. Le cas de Oumar Diagne est là. Avec tout ce qu’ il a dit contre nos guides religieux, il n’est pas inquiété. Les autorités à la tête desquelles Bassirou Diomaye Faye brillent par leur mutisme. On devait le démettre ; je de- meure le soldat de Touba et défenseur infatigable des agressions contre la religion islamique et contre les confréries. Ma candidature à la députation est une demande sociale. Les Sénégalais de tous bords veulent un député comme moi qui représente dignement le peuple et qui est proche d’eux. J’ai écouté les Sénégalais et j’ai adhéré à leur vœu en répondant à leur appel. C’est ainsi qu’après ma brouille avec le Pds sur sa démarche en vue des législatives, j’ai choisi de travailler avec Amadou Bâ qui m’a contacté. Ce dernier m’a mis à la 9ème place sur la liste nationale. Je sais que cette posture est jouable. Nous irons vers les Sénégalais pour leur proposer une offre alléchante qui pourra les charmer sur inspiration de Amadou Bâ. Mon profil est intéressant car je suis un « domu daara décomplexé » qui reçoit des coups sur l’arène politique et en donne.

Les mobiles de figurer dans la coalition dirigée par amadou Bâ ?

Amadou Bâ est en phase avec tous les segments sociaux. Appartenir à une coalition qu’ il dirige est une fierté pour moi. C’est vous dire que les Sénégalais voient en lui un leader qui peut trouver les ressources nécessaires et l’expertise adéquate pour booster le Sénégal et le placer sur les rampes de l’ Emergence. Avec notre coalition, nous pouvons capter un électorat consistant parmi les Sénégalais. J’ai choisi d’être avec lui pour ne pas tomber dans l’aventure ambige que mène mes frères de Wallu avec un link avec Macky Sall. Une telle coalition, je ne peux pas y adhérer.

comment miser sur un homme qui a été rejeté le 24 mars 2024 ?

Diabolisé par ses frères de l’ Apr, combattu à fond la caisse par Macky Sall, Amadou Bâ a réussi à avoir plus de 35 pour cent des suffrages exprimés.

Qu’en serait-il s’il n’ avait pas vécu cette guerre fratricide ?

Amadou Bâ constitue un sérieux prétendant avec sa coalition. Doté d’un sens des responsabilités élevé, porteur d’un projet novateur de développement, doté d’une expertise confirmée dans l’administration, nous osons croire que de nombreux Sénégalais vont nous donner leurs voix.

Qu’est-ce qui explique son silence après les graves accusations de sonko ?

A la manière d’un grand penseur , il a fait sienne cette assertion : « le silence, c’est ma manière de dire du mal et l’indifférence , ma façon de faire du mal ». Il attend le moment opportun pour se prononcer d’ autant plus que la Cour des Comptes n’a pas encore validé les chiffres que Ousmane Sonko a dévoilés. En tant que ministre des Finances, lorsqu’ il quittait , il l’a laissé dans les caisses de l’ Etat 200 milliards de FCFA ; Aucun rapport, aucun audit ne l’ a épinglé. Il a tracé sa voie et l’emprunte lentement mais sûrement. Il faut que les Sénégalais sachent que Amadou Bâ n’est ni Macky Sall ni Sonko. Son silence est parlant.

Futures priorités ?

Nous recherchons la majorité au sein de l’hémicycle pour pouvoir imposer nos orientations. C’est pourquo , les législatives de cette année constituent un enjeu de taille pour le contrôle des destinées nationales. Si nos objectifs sont atteints, nous travaillerons à faire changer le cours des choses par des lois pensées et repensées. Ce qui nous permettra de combattre l’angoisse existentielle des jeunes, accompagner de manière efficiente la presse et contribuer à l’Emergence d’un Sénégal où il fait bon vivre et qui est un havre de paix. Ce qui justifie notre slogan : « jamm ak njariñ ». Pour l’heure, nous nous préparons sereinement vers ces échéances majeures.

Que dire de touba ?

Touba doit sanctionner fortement le régime pour donner à un des leurs un signal fort. Il s’agit de Oumar Diagne qui prétend déceler des signes maçonniques dans les mosquées de Touba et de Tivaouane. Si les populations de la ville sainte réitèrent leur volonté de soutenir le Pastef, elles doivent se remettre en cause. On ne peut pas insulter nos guides religieux et que leurs auteurs restent impunis. Si Ousmane Sonko et Cie obtiennent un score honorable dans la ville sainte, les électeurs auront fait ce que certains appellent « collision avec l’ennemi ». Ils doivent montrer de quel bois, ils se chauffent. Un affront se lave.

peut-on s’attendre à des élections libres et transparentes ?

Nous avons connu plusieurs alternances dans ce pays. Notre administration est très rôdée en matière électorale. La dernière élection présidentielle s’est passée avec zéro contestation. Ce qu’ on demande à Jean Baptiste Tine c’est simple : « ne pas faire moins que Makhtar Cissé ». Il y va de sa crédibilité et de son avenir dans le gouvernement.

Quel est le message que vous lancez à la population ?

J’invite les populations, les acteurs politiques et ceux de la société civile à la sérénité. Que nos choix soient guidés par la raison. On va élire des députés pour nous représenter. Que ceux qui seront élus ne soient pas des députés pour un parti ou une coalition quelconque mais de véritables représentants du peuple qui une fois dans l’hémicycle perdent leurs couleurs et portent le drapeau national. Nous allons essayer de traduire en actes concrets le vœu de Ousmane Sonko qui disait qu’on ne doit pas donner une majorité à un régime au pouvoir. En tous cas, donner la majorité au Président Macky Sall, c’est bloquer le Sénégal. Donner la majorité au Pastef, c’est confier le pays à des mains inexpertes qui vont nous entrainer dans les labyrinthes de l’abîme. Sans prétention aucune, Amadou Bâ n’a jamais été épinglé ni mélé dans des affaires de moeurs ou d’argent. Il est la solutions pour les Sénégalais dont beaucoup semble avoir fait le deuil de leur espérances.

PAR MRD

Amouradis

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