États-Unis: Elon Musk nommé à la tête d’un département de l’Efficacité gouvernementale par Donald Trump

États-Unis: Elon Musk nommé à la tête d’un département de l’Efficacité gouvernementale par Donald Trump

Donald Trump a confirmé mardi sa promesse de campagne en nommant l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d’un nouveau ministère de l’« efficacité gouvernementale », après une journée passée à dévoiler le casting de sa future administration.

Le président élu a annoncé qu’il comptait nommer le patron de Tesla et de X, qui a joué un rôle inédit dans sa campagne, conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy. « Ensemble, ces deux Américains formidables traceront un chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les réglementations excessives, couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales », a déclaré Donald Trump dans un communiqué. Et il prévient : ces deux alliés vont « envoyer des ondes de choc dans le système ».

Il l’a même comparé au « Projet Manhattan de notre temps », du nom du programme de recherche et développement américain pendant la Seconde Guerre mondiale pour créer la bombe atomique.

Cela fait des semaines que Donald Trump annonce que le patron de Tesla, SpaceX et X, qui a investi plus de 100 millions de dollars dans sa campagne, allait être chargé d’une mission sur l’efficacité du gouvernement fédéral.

Si les trois richissimes hommes d’affaires s’entendent durablement, ils pourraient procéder à 2 000 milliards de dollars de coupes claires dans un budget du gouvernement fédéral de 6 500 à 7 000 milliards.

Marco Rubio attendu en tant que secrétaire d’État
Le républicain, qui a opéré un come-back extraordinaire en remportant la présidentielle américaine contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris, il y a une semaine, avance au pas de charge pour nommer des fidèles à des postes clés.

Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l’ONU, à l’Environnement et à l’Immigration, l’ex-président devrait aussi annoncer la nomination de l’influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d’État. Connu pour être partisan d’une ligne très dure face à la Chine et l’Iran, cet élu de 53 ans coprésidait jusqu’ici la commission du Renseignement au Sénat. Sa nomination prochaine, rapportée par des médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kiev : Marco Rubio a estimé début novembre qu’il fallait « mettre fin » à la guerre en Ukraine, dans une « impasse » selon lui.

Un autre « faucon », Mike Waltz, a été nommé au poste très stratégique de conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche. Marco Rubio et Mike Waltz deviendraient donc les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient, sans jamais expliquer comment.

Un présentateur de Fox News à la Défense
Donald Trump a aussi annoncé qu’il comptait nommer comme ministre de la Défense Pete Hegseth, un ancien major dans l’armée américaine, aujourd’hui présentateur sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux États-Unis.

L’ancien gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee, un ex-pasteur baptiste défenseur de la colonisation israélienne des Territoires palestiniens occupés, a par ailleurs été nommé au poste d’ambassadeur en Israël. Et l’ancien élu ultraconservateur John Ratcliffe à la tête de la CIA.

Au-delà du volet diplomatique, le président a aussi procédé à la nomination de la gouverneure Kristi Noem, une fidèle parmi les fidèles, pour piloter le ministère de la Sécurité intérieure, chargé des douanes et des gardes-frontières. Un temps pressentie à la vice-présidence, son ambition avait été douchée quand cette sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, parce qu’elle était selon elle « indomptable », suscitant un déluge de critiques.

Donald Trump, qui poursuivra ces nominations tout au long de la semaine, devait être fixé mardi sur la légalité de sa condamnation pénale à New York, mais le juge a repoussé sa décision au 19 novembre. Le président élu sera à Washington mercredi pour une rencontre très scrutée avec Joe Biden. Ce dernier a promis un transfert « pacifique et ordonné » des pouvoirs.

RFI

Petit Ba

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